Cours numéro 1 de Défense Contre les Forces du Mal.

"Foutaises."

Énervée, Claria déchira l'exemplaire de la Gazette qu'elle venait de lire, la jeta dans la corbeille à papier et, sous l’impulsion du moment, y mit le feu d'un coup de baguette. Reprenant ses esprits, elle éteignit le feu, et répara la poubelle. Plus de trace de Gazette, mais l'odeur de brûlé persistait.

Sentir une odeur étrange était chose courante dans cette salle: de drôles d'objets, plus ou moins dangereux, la décorait. On trouvait aussi quelques petites créatures magiques dans des cages, comme des lutins de Cornouailles ou un Strangulot. Pour cette première leçon, pas d'étude de créatures, ni d'objet. Ils allaient apprendre un sortilège de base, pouvant se révéler très pratique lors d'un duel.

Essayant de retrouver son calme, mais encore énervée par ce qu'elle venait de lire, la jeune directrice attendit ses élèves.

Encore une fois, Blanche fut la première à arriver dans la salle de classe. Une chose la surprit quand elle entra dans la pièce : une étrange odeur de brûlé flottait dans l'air. La fillette renifla, sourcils froncés. Non, ce devait être son imagination qui lui jouait des tours. Elle alla s'asseoir à une table de devant, très tranquillement.
Elle regarda alors la directrice. Blanche eut la furtive impression que Mrs d'Aragon était contrariée par quelque chose. Ce genre de choses ne lui échappait jamais : quand sa mère revenait fatiguée ou agacée de son travail au Ministère, la blondinette le remarquait immédiatement. Blanche resta silencieuse et préféra faire comme si elle n'avait rien remarqué. Comme Mrs d'Aragon, elle attendit les autres sagement.

Les jumeaux d'Aragon arrivèrent en avance, lors de ce cours de défense contre les forces du mal. Taniel avait vraiment hâte de commencer cette matière qui avait l'air si passionnante.
En arrivant dans la salle, seul la directrice, Ayo ainsi Blanche s'y trouvaient déjà. Les deux jeunes gens saluèrent Mrs D'Aragon, puis allèrent s'asseoir à côté des filles.

"Salut Blanche, salut Ayo! Ça va?" lui demanda le jeune garçon.

Puis son regard se tourna vers la directrice. Maintenant qu'il y pensait, il se rendit compte que cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas eu de cours avec M. Bishop. On le voyait régulièrement surveiller les allées et venues des élèves, mais apparemment la jeune D'Aragon voulait elle même enseigner un maximum de matières. Cela devait lui faire des journées bien remplies, et le jeune homme ne savait pas si c'était bon d'avoir toujours le même enseignant. Personne ne semblait vouloir de postes à Poudlard, Mrs Waÿn avait été la seule.

Blanche aperçut les jumeaux qui vinrent s'installer non loin d'elle et de Ayo.

"Salut Blanche, salut Ayo! Ça va?" murmura le jeune garçon.

" Très bien et toi ? " répondit Blanche sur le même ton.

Ce petit bonhomme était vraiment incroyable avec son enthousiasme à toute épreuve. Blanche devinait que la DCFM était une matière qui suscitait une curiosité et une motivation toute spéciale parmi les élèves. Pour sa part, Blanche était certes interéssée mais sans plus.Certaines choses dans cette discipline l'intriguaient, mais elle n'oserait jamais dire lesquelles...

Alistair fut le dernier de la petite bande d'amis à entrer dans la salle. Le Gryffondor ne remarqua même pas la légère odeur de brûlé qui flottait encore dans l'air. Il alla s'asseoir un peu à l'écart des autres élèves tout en faisant un signe à Ayo pour la rassurer. Son cafard ne s'était pas encore tout à fait dissipé, il avait besoin de cette relative solitude le temps d'aller mieux.

Le regard dans le vague, il ne remarqua pas non plus l'humeur contrariée de Mrs d'Aragon. Tout ce qu'il voulait, c'était que le cours commence pour en finir au plus vite et retourner dans la tour de Gryffondor pour achever de broyerdu noir tranquillement...

Taniel, de bonne humeur, avait demandé aux deux Serpentards si elles allaient bien. Ce à quoi Blanche répondit à l'affirmative, avant de lui poser la même question. Evidemment, il répondit positivement.
Puis ce fut Ayo qui répondit à la question de son frère:

"Bien, merci. répondit Ayo avec un sourire. Salut Idril !"

Souriant à ses amies, Idril lui répondit:

"Bonjour vous deux!"

Puis, quelques secondes plus tard, Alistair fit son entrée dans la salle. Sa détresse était palpable. Sans un mot, il alla s'asseoir à l'écart des autres...offrit un bref sourire à Ayo, comme pour la rassurer, puis sembla repartir dans ses sombres pensées. Idril ne savait pas du tout ce qu'il pouvait avoir, mais elle aurait mis sa main à couper qu'Ayo était au courant. Cependant, elle était bien trop discrète pour demander à la jeune fille des explication.
Ne sachant pas quoi faire, comprenant que je jeune homme pouvait avoir l'envie de rester seul, mais ayant peur de paraître insensible, elle profita d'un moment ou il regarda dans leur direction pour lui offrir un grand sourire, accompagné d'un signe de main.

Alistair pouvait ressentir l'inquiétude de ses camarades pour lui, surtout Ayo et Idril.Il avait essayé de rassurer la Serpentard tout en sachant parfaitement qu'il n'avait pas été très convaincant. Il regarda à nouveau dans leur direction et vit la Poufsouffle lui sourire en lui faisant un signe de la main également. Alistair répondit par un clin d'oeil, s'efforçant aussi de lui rendre son sourire mais là aussi il se doutait que Idril ne serait pas dupe de cette façade de bonne humeur apparente...

Alistair soupira et essaya de se concentrer sur le cours qui allait commencer...

Les élèves arrivaient, il était maintenant l'heure de commencer le cours. Le visage impassible, Claria prit la parole:

"Bonjour à tous. Aujourd'hui, vous allez apprendre le sortilège de désarmement. C'est l'un des sortilèges les plus utiles: c'est un bon moyen de défense, et il ne blesse pas l'adversaire. Si vous le lancez contre un sorcier sur le point de vous lancer un sort, sa baguette lui déchapera des mains. Il est aussi utile pour désarmer quelqu'un vous menaçant avec un couteau, ou toute autre arme Moldue.

La formule est "Expelliarmus". Pour réussir ce sortilège, rien de bien compliqué: il faut de la conviction, de la concentration...comme tout les autres sortilèges, vous l'aurez compris. Bien évidemment, pour que ce sort soit utile en cas d'attaque, il faut aussi de bons réflexes, et de la rapidité.

Mais trêves de bavardages, passons à la pratique. Vous allez vous lever et vous mettre en binôme. L'un en face de l'autre, chacun devant sa baguette, vous allez désarmer votre partenaire. Une fois que vous aurez acquis le savoir-faire, votre partenaire vous désarmera. Vous pouvez commencer."

"Bonjour à tous. Aujourd'hui, vous allez apprendre le sortilège de désarmement. C'est l'un des sortilèges les plus utiles: c'est un bon moyen de défense, et il ne blesse pas l'adversaire. Si vous le lancez contre un sorcier sur le point de vous lancer un sort, sa baguette lui déchapera des mains. Il est aussi utile pour désarmer quelqu'un vous menaçant avec un couteau, ou toute autre arme Moldue.

La formule est "Expelliarmus". Pour réussir ce sortilège, rien de bien compliqué: il faut de la conviction, de la concentration...comme tout les autres sortilèges, vous l'aurez compris. Bien évidemment, pour que ce sort soit utile en cas d'attaque, il faut aussi de bons réflexes, et de la rapidité.

Mais trêves de bavardages, passons à la pratique. Vous allez vous lever et vous mettre en binôme. L'un en face de l'autre, chacun devant sa baguette, vous allez désarmer votre partenaire. Une fois que vous aurez acquis le savoir-faire, votre partenaire vous désarmera. Vous pouvez commencer."

Blanche eut un grand sourire. Apprendre à désarmer les autres était quelque chose qu'elle voulait faire depuis un bout de temps déjà. Toute contente, elle se choisit un partenaire en la personne d'Alistair. Ce choix la surprit autant elle que les autres mais tant pis, c'était décidé. Alistair accepta la proposition de la blondinette et tous deux se mirent bientôt en place pour la pratique du sortilège.
Blanche savait que le Gryffondor n'était pas à cent pour cent de ses facultés mais cela valait peut-être mieux ainsi. Autrement, elle se ferait peut-être balayer...la blondinette se positionna face au jeune garçon et attendit.

Les groupes se formaient, tranquillement. Certains se mettaient déjà en place, et levaient leur baguette. A ce moment là, la jeune directrice aperçu l'une des élèves, pliée en deux. Fronçant les sourcils, Claria attendit qu'elle se redresse pour voir ce que voulait dire ce comportement: fou rire? Ou douleur...
Et quand elle lu la souffrance sur le visage de la jeune Ayo, elle comprit que c'était la deuxième option, à son grand désespoir.

- ... Professeur ?... Je ne me sens... vraiment pas bien...!

"Oui, Miss Wallis? Qu'avez-vous?"

La "question Wallis" fut réglée lorsque Mrs Waÿn entra dans la salle de cours. Prenant les devants, la jeune femme décida de prendre en charge l'élève, et Claria lui en fut reconnaissante. Elle pouvait ainsi continuer tranquillement son cours, tout en espérant que la jeune fille allait bien.

"Bien, continuons."

Puis, s'adressant tout particulièrement à Blanche, Alistair, Idril et Taniel:

"Il faudra que Miss Wallis rattrape son retard."

Blanche s'étant mise avec Alistair, Taniel allait proposer à Ayo de se mettre avec lui ou avec Idril: cela ne les dérangeaient pas de se mettre avec un inconnu. Cependant, la jeune Serpentard fut prise de sévères douleurs au ventre, la forçant à rejoindre l'infirmerie. Le jeune Poufsouffle regarda sa soeur, et elle aussi semblait un peu inquiète. C'était venu si soudainement...
Du coup, les jumeaux se mirent ensemble. Face à face, Idril proposa à Taniel de commencer.

"Expelliarmus!"

Le sort n'avait pas semblé efficace. Idril, la baguette toujours en main, dit:

"Je l'ai sentie légèrement glisser entre mes doigts, mais pas suffisamment. Recommence."

Le troisième essai fut le bon: la baguette de la jeune fille lui échappa des mains, et son frère la rattrapa au vol. Taniel réitéra la tache, jusqu'à ce qu'il soit sur d'avoir maîtrisé ce sortilège.

"A moi maintenant."

Fronçant les sourcils sous la concentration, Idril lança le sortilège. La jeune fille réussit à désarmer son frère au quatrième essai. Puis elle recommença jusqu’à ce qu'elle n'ai plus de doutes sur l'acquisition de ce savoir faire.

Blanche et Alistair allaient commencer la pratique du sortilège quand Ayo fut prise de maux de ventre assez violents. Mrs Wayn arriva pile au bon moment pour l'emmener à l'infirmerie et permettre à la directrice de continuer son cours. Très inquiets Blanche et Alistair se regardaient sans savoir quoi faire.

"Il faudra que Miss Wallis rattrape son retard." lança Mrs d'Aragon en s'adressant avant tout aux amis de la brune.

" Je m'en occupe, professeur ! " clama Blanche en levant la main.

Le moment était venu de s'y mettre pour le binôme Serpentard/Gryffondor.

" Je commence ! " décida la blondinette." Expelliarmus ! "

Dès le premier essai, la baguette d'Alistair vola dans les airs, rattrapée par la fillette.

" Bon ben à toi ! " souria Blanche avec un petit sourire désolé en rendant sa baguette au garçon.

Alistair se prépara et pointa sa baguette en s'écriant à son tour :

" Expelliarmus ! "

Mais la baguette de Blanche resta bien dans la main de sa petite maîtresse.

" Essaie encore ! " l'encouragea Blanche.

Mais rien n'y fit. Alistair était incapable de désarmer sa partenaire, même en multipliant les tentatives. Essoufflé, le Gryffondor capitula :

" J'abandonne...je n'y arrive pas ! " haleta Alistair, le visage en sueur.

Les élèves essayaient, la plupart comprenaient vite le truc. En ce moment, ils ne voyaient que des sortilèges de base, ne demandant pas énormément de pratique. Les choses allaient se compliquer avec le temps...mais pour l'instant, il suffisait d'un minimum de concentration pour y arriver.
Cependant, l'un des élèves semblait capituler. C'était Alistair, de Gryffondor, l'un des amis de Ayo Wallis. Il s'exerçait contre la jeune Blanche, elle aussi de Serpentard, et peinait à y arriver. Après avoir observé son ultime essai, elle décida d'intervenir:

"La science des sortilèges est une science délicate, qui demande de la concentration et un certain état d'esprit. La fatigue, la tristesse, ou tout autre sentiment négatif peut vous rendre incompétent dans la réalisation de certains sortilèges, et ce surtout lorsque l'on début dans cet art. Ne désespérez pas, si ça se trouve vous y arriverez du premier coup demain."

Puis, baissant la voix pour n'être entendue que du jeune homme, elle ajouta:

"N'oubliez pas que mon bureau est toujours ouvert, si vous avez des questions ou des problèmes."

Au moment ou il renonçait, Alistair vit la directrice venir vers lui.

"La science des sortilèges est une science délicate, qui demande de la concentration et un certain état d'esprit. La fatigue, la tristesse, ou tout autre sentiment négatif peut vous rendre incompétent dans la réalisation de certains sortilèges, et ce surtout lorsque l'on début dans cet art. Ne désespérez pas, si ça se trouve vous y arriverez du premier coup demain."

Alistair comprit immédiatement qu'il n'était pas du tout en état de faire quoi que ce soit de bon aujourd'hui. Entre la douleur d'être orphelin et le malaise de Ayo il lui était impossible de penser à ce qu'il était en train de faire.
Mrs d'Aragon baissa la voix et lui murmura à l'oreille :

"N'oubliez pas que mon bureau est toujours ouvert, si vous avez des questions ou des problèmes."

La sollicitude de la directrice à son égard le touchait beaucoup, mais Alistair avait sa fierté qui lui interdisait de demander de l'aide ou encore de se confier à un professeur.

" Merci professeur mais cela ne vaut vraiment pas la peine de vous déranger pour si peu. " souffla Alistair.

"C'est mon devoir de faire en sorte que chaque élève se sente bien. Et il n'y a pas de "si peu". Il y a du mal-être ou il n'y en a pas."

Ceci étant dit, elle quitta le jeune homme pour continuer à faire le tour des élèves. Tout semblait en ordre.

"Vous pouvez arrêter. Maintenant, vous allez travailler vos réflexes: je vais compter jusqu'à trois. A trois, vous devrez désarmer votre adversaire avant que celui-ci vous désarme. Pret? un, deux, trois!"

Les élèves se lancèrent les sorts. Certains montraient clairement leur joie d'avoir battus leur binômes, d'autres se montraient plus réservés sur leurs victoires. La jeune directrice sentait l'esprit de compétition monter, mais également la complicité entre les élèves.

"Remettez vous en place! Un, deux, trois!"

A nouveau, les sorts furent lancés, la moitié des élèves élèves désarmés.

"Dernier essai! Un, deux, trois!"

"Vous pouvez arrêter. Maintenant, vous allez travailler vos réflexes: je vais compter jusqu'à trois. A trois, vous devrez désarmer votre adversaire avant que celui-ci vous désarme. Pret? un, deux, trois!"

Le jeune homme, concentré, réagit plus vite que sa soeur, et la désarma. Cependant, devant le sourire satisfait de son frère, la jeune Idril (qui avait eu une microseconde d'hésitation), décida que désormais, pas de quartiers.

"Remettez vous en place! Un, deux, trois!"

Plus vive, plus concentrée, la jeune fille désarma son frère. Au fond de lui, le jeune garçon était content de lui: il savait que sa soeur avait de grandes capacités, il suffisait juste qu'elle s'en rende compte et qu'elle daigne les utiliser.

"Dernier essai! Un, deux, trois!"

Ce fut tout de même Taniel qui réussit la troisième manche: la jeune Ancalimë, contente et légèrement étonnée de son exploit précédent, avait légèrement fait baisser sa vigilance. Les deux jumeaux avaient les mêmes capacités pour ce qui était des sortilèges, et aussi la même rapidité. Ce qui pouvait les départager lors d'un duel, ce serait leur état d'esprit du moment.

"2/1, c'était serré! Bravo, soeurette."

Blanche regarda Mrs d'Aragon et Alistair échanger quelques mots, les yeux grands ouverts. De quoi pouvaient-ils bien parler ?

"Vous pouvez arrêter. Maintenant, vous allez travailler vos réflexes: je vais compter jusqu'à trois. A trois, vous devrez désarmer votre adversaire avant que celui-ci vous désarme. Pret? un, deux, trois!"

Ah, une sorte de concours de rapidité à présent. Blanche aimait cela : elle désarma le Gryffondor à une vitesse qui tenait du serpent quand il frappe. Mais la blondinette n'afficha pas d'enthousiasme excessif toutefois, sachant son partenaire troublé.

"Remettez vous en place! Un, deux, trois!"

Même duel, même résultat.

"Dernier essai! Un, deux, trois!"

Cette fois, Blanche laissa l'initiative à Alistair, mais le garçon semblait bloqué. La blondinette le désarma donc une fois de plus.

" Je m'incline, Blanche, tu es la meilleure..." dit le Gryffondor.

" On verra ça quand tu seras à nouveau dans ton état normal. " répondit la fillette en lui souriant.

Les trois essais avaient été réalisés. Et, elle s'en doutait, le serpent vainquit le lion. Ce n'était pas trop grave, Claria était sûre qu'il fera nettement mieux plus tard.

"Voilà, la leçon est finie, vous pouvez partir. N'oubliez pas de continuer à vous entraîner, tout est une question de pratique et d’expérience. Je vous souhaite une bonne journée."

Rangeant ses affaires, Claria quitta la salle et, repensant à ce que lui avait dit Mrs Waÿn, chercha M. Bishop.