Cours de sortilèges n°2 [TERMINE]

La jeune professeur entra dans sa salle de cours, et posa ses affaires sur le bureau. Aujourd'hui, elle avait prévu de faire apprendre deux sortilèges aux élèves. Si il avaient le temps, évidemment. Le premier sortilège n'allait pas être trop dur à maîtriser, ne demandant pas de technique particulière, mais le suivant demanderait un peu plus de concentration, et surtout de précision. Ce premier sortilège était celui qui servait à déverrouiller toute porte fermée à clef, le fameux "Alohomora". Le suivant était un sortilège de découpe, très utile pour découper de la viande, tissus, papier...sans utiliser de couteau ou de ciseaux.
Attendant ses élèves qui n 'allaient plus tarder à arriver, elle resta assise sur sa chaise, sereine. Elle n'avait plus été aussi calme depuis longtemps...et cela était possible grâce à l'arrivée du nouveau professeur, renforçant encore plus les rangs des personnels de Poudlard.

Rayonnante, Blanche arriva la première dans la classe, comme à son habitude, sautillante comme une puce. Elle était d'excellente humeur depuis la fin du dernier cours de Potions. Elle salua le professeur d'Aragon avec un grand sourire avant de s'asseoir. C'est à ce moment là qu'Alistair entra dans la salle à son tour. Aussitôt, le Gryffondor se dirigea vers sa camarade, lui aussi souriant. Tous deux s'étreignirent et s'embrassèrent comme si ce qui s'était passé n'était jamais arrivé. Alors qu'Alistair allait reprendre sa place au dernier rang, Blanche le retint et lui souffla à l'oreille :

" Je peux venir m'asseoir à côté de toi ? "

Blanche savait qu'elle avait l'air suppliant mais elle s'en fichait comme d'une guigne. Alistair accepta et Blanche, folle de joie, le suivit au dernier rang. Ce cours s'annonçait merveilleux !

La jeune Ancalimë entra, précédée de son frère, dans la salle de classe. A sa grande surprise, elle vit que Blanche s'était assise à côté d'Alistair, et que tout deux semblaient s'entendre à nouveau à merveille. La jeune fille, soufflée, ne savait que faire: est-ce que Blanche aussi avait décidé de quitter les jumeaux au profit du jeune Gryffondor? Ce dernier voulait-il simplement revenir dans leur bande?
Hésitante et ne voulant pas paraître hostile, notre petite blondinette alla s'asseoir à côté de Blanche après leur avoir adressé un sourire. Elle resta muette, attendant des explications, pendant que son frère jumeaux alla s'asseoir à ses côtés, lui aussi confus par la situation.

Alistair était vraiment d'excellente humeur depuis quelques jours. Il ne savait pas comment sa colère s'était évaporée mais le fait est qu'aujourd'hui il se demandait comment il avait pu être aussi stupide au point de renier ses propres amis. Mais récemment, ses relations avec Blanche s'étaient très nettement réchauffées. La petite Serpentard semblait si heureuse d'être redevenue son amie que leur amitié semblait avoir franchi un cap supérieur. Ils étaient désormais extrêmement proches.

Alistair arriva dans la salle de sortilèges, ou se trouvaient Mrs d'Aragon et...Blanche. Le Gryffondor se dirigea spontanément vers elle et tous deux s'étreignirent, s'embrassant tendrement. Lorsqu'Alistair fit un mouvement pour gagner sa place au dernier rang, Blanche le retint.

" Je peux venir m'asseoir à côté de toi ?"

Un peu surpris, Alistair accepta de bonne grâce. Il souria en la voyant si heureuse et tous deux allèrent sagement s'asseoir au fond de la salle, derrière le même pupitre. A ce moment là, les jumeaux arrivèrent à leur tour, et Alistair vit que tous deux ne comprenaient pas ce qui se passait. C'est vrai que Blanche et lui s'étaient réconciliés littéralement dans leur dos. Quand Idril leur adressa un sourire timide, Alistair ne se détourna pas et lui rendit son sourire, chose qu'il n'avait plus faite depuis la rupture au sein de la petite bande. Il leur fit également un signe qui voulait dire qu'ils auraient des explications après le cours.

Blanche n'arrivait pas à se départir de son sourire. Son étreinte avec Alistair avait encore accru sa bonne humeur, si c'était possible. Elle avait envie de chanter, de danser, jusqu'à ce que la tête lui tourne. C'est alors que Idril et Taniel arrivèrent dans la salle. Les jumeaux ouvrirent des yeux ronds comme des Gallions en les voyant ensemble si heureux. Prudente, Idril leur souria, et Blanche comme Alistair lui répondirent par le même sourire ravi. Le Gryffondor lui fit même un geste pour tenter de leur dire qu'ils s'expliqueraient tous ensemble à la fin du cours. Blanche confirma d'un signe de tête enthousiaste. Idril et Taniel allèrent s'asseoir au premier rang, ne sachant manifestement que penser. Mais Blanche était optimiste : la bande allait se reformer dès la fin du cours, elle en était certaine !

Les élèves étant arrivés, il était temps de commencer ce cours.

"Bonjour à tous! Pour avancer dans le programme, nous allons essayer de faire deux cours en uns. Nous allons donc apprendre deux sortilèges de base, et j'espère pouvoir faire en sorte que vous les maîtriserez à la fin de ce cours.

Nous allons commencer par un sortilège très utile au quotidien, celui permettant d’ouvrir des portes fermées à clés. Vous le connaissez tous, non? Pouvez-vous m'en dire plus sur lui?"

D'humeur joviale, ses élève semblaient l'être tout autant. C'est en partie pour cela qu'elle souhaita rendre ce cours aussi interactif que possible, les jeunes premières années semblant particulièrement réceptifs en ce jours.

"Bonjour à tous! Pour avancer dans le programme, nous allons essayer de faire deux cours en uns. Nous allons donc apprendre deux sortilèges de base, et j'espère pouvoir faire en sorte que vous les maîtriserez à la fin de ce cours.

Nous allons commencer par un sortilège très utile au quotidien, celui permettant d’ouvrir des portes fermées à clés. Vous le connaissez tous, non? Pouvez-vous m'en dire plus sur lui?"

Ce fut par ces mots que le professeur d'Aragon commença son cours. Le moins que l'on puisse dire, c'était que Alistair connaissait bien le sortilège dont il était question aujourd'hui. Il se souvenait de s'en être utilisé pour ouvrir la porte de l'infirmerie pour s'en servir comme terrain de jeu avec Ayo dès le premier jour de cours. Espérant que la directrice ne sache pas pratiquer la légilimancie, Alistair leva la main et parla :

" Il s'agit du sortilège Alohomora, professeur ! "

Sa réponse donnée, le Gryffondor évita délibérément le regard de Mrs d'Aragon. A côté de lui, Blanche lui souriait. Alistair se doutait que Ayo avait dû raconter à la fillette leur petite virée, et il se sentit rougir comme un enfant pris en faute. Alistair tira la langue à son amie et tous deux durent réprimer un fou-rire...

Un jeune élève de Gryffondor leva la main:

" Il s'agit du sortilège Alohomora, professeur ! "

Puis il baissa la tête, comme si il avait honte de quelque chose à propos de ce sortilège, qui pourtant ne peut blesser personne...Décidément, ce M. Cromwell n'était pas un enfant facile!

"Très bien, M. Cromwell. 5 points pour Gryffondor. Pour utiliser ce sortilège, rien de plus simple: il suffit de pointer votre baguette vers la serrure d'une porte, ou d'un coffre, de faire un petit moulinet _comme pour le sortilège de lévitation, rappelez-vous_ tout en prononçant la formule: Alohomora.
Trêves de bavardage, passons à la pratique. Mettez vous tous sur une seule ligne, les uns à côté des autres. Je vais faire apparaître devant vous une porte fermée à clef, et vous devrez la déverrouiller. Quand vous aurez réussi, elle se volatilisera pour laisser place à une deuxième porte fermée avec un mécanisme plus complexe. En tout, vous aurez trois portes à déverrouiller."

Claria laissa les élèves se mettre en place, puis elle leva sa baguette et fit apparaître devant chacun d'eux la première porte.

"Vous pouvez commencer!"

Le cours débuta. Blanche écouta attentivement les explications de Mrs d'Aragon sur le premier sortilège qu'ils étudieraient aujourd'hui. Immédiatement, elle sut de quoi il était question et s'apprêtait à lever la main mais Alistair fut plus rapide qu'elle :

" Il s'agit du sortilège Alohomora, professeur ! " s'exclama le Gryffondor.

Blanche regarda Alistair, qui fuyait volontairement le regard de la directrice, malgré le fait que celle-ci le récompensa de 5 points pour sa bonne réponse. Un sourire espiègle se dessina sur le visage de la blondinette. Ayo lui avait raconté comment tous deux étaient allés à l'infirmerie le premier jour pour y faire les fous, et Blanche se doutait que Alistair avait usé de l'Alohomora pour ouvrir la porte. D'ou la gêne du jeune garçon. Blanche continuait de fixer Alistair en continuant de sourire largement et celui-ci lui tira la langue. Ils eurent alors beaucoup de mal à ne pas éclater de rire...

"Pour utiliser ce sortilège, rien de plus simple: il suffit de pointer votre baguette vers la serrure d'une porte, ou d'un coffre, de faire un petit moulinet _comme pour le sortilège de lévitation, rappelez-vous_ tout en prononçant la formule: Alohomora.
Trêves de bavardage, passons à la pratique. Mettez vous tous sur une seule ligne, les uns à côté des autres. Je vais faire apparaître devant vous une porte fermée à clef, et vous devrez la déverrouiller. Quand vous aurez réussi, elle se volatilisera pour laisser place à une deuxième porte fermée avec un mécanisme plus complexe. En tout, vous aurez trois portes à déverrouiller."

Alistair et Blanche rejoignirent la foule des élèves alignés et sortirent leurs baguettes. Ils comprirent très vite qu'ils allaient être parmi les premiers à passer, bien avant les jumeaux en tout cas.

"Vous pouvez commencer!" leur annonça le professeur d'Aragon.

"Pour utiliser ce sortilège, rien de plus simple: il suffit de pointer votre baguette vers la serrure d'une porte, ou d'un coffre, de faire un petit moulinet _comme pour le sortilège de lévitation, rappelez-vous_ tout en prononçant la formule: Alohomora.
Trêves de bavardage, passons à la pratique. Mettez vous tous sur une seule ligne, les uns à côté des autres. Je vais faire apparaître devant vous une porte fermée à clef, et vous devrez la déverrouiller. Quand vous aurez réussi, elle se volatilisera pour laisser place à une deuxième porte fermée avec un mécanisme plus complexe. En tout, vous aurez trois portes à déverrouiller."

Alistair suivit Blanche et se mit en rang avec les autres, face à la porte que Mrs d'Aragon venait de faire apparaître. Les deux amis sortirent leurs baguettes et se préparèrent.

"Vous pouvez commencer!"

Rose Candle, l'élève de Serdaigle, fut la première à entrer en scène. La petite demoiselle aux cheveux bleus fut tout simplement incapable d'ouvrir cette première porte. Elle essaya, encore et encore, sans succès, à la grande satisfaction de Blanche. Même chose pour la camarade d'Alistair, Patricia Stimson, qui abandonna dès la troisième tentative.
Ce fut alors à Alistair de s'avancer. Il n'y avait pas de place pour le doute ou tout autre sentiment négatif dans son esprit. Il brandit sa baguette, prononça la formule et déverrouilla la porte avec une aisance incroyable pour un Première Année. Mrs d'Aragon le félicita et Blanche lui fit un clin d'oeil lorsqu'il revint vers elle...

"Pour utiliser ce sortilège, rien de plus simple: il suffit de pointer votre baguette vers la serrure d'une porte, ou d'un coffre, de faire un petit moulinet _comme pour le sortilège de lévitation, rappelez-vous_ tout en prononçant la formule: Alohomora.
Trêves de bavardage, passons à la pratique. Mettez vous tous sur une seule ligne, les uns à côté des autres. Je vais faire apparaître devant vous une porte fermée à clef, et vous devrez la déverrouiller. Quand vous aurez réussi, elle se volatilisera pour laisser place à une deuxième porte fermée avec un mécanisme plus complexe. En tout, vous aurez trois portes à déverrouiller.Vous pouvez commencer!"

Idril se retrouva devant sa porte, et fit le geste indiqué par Mrs D'Aragon tout en prononçant la formule. Le premier essai fut un échec, mais elle réussi à déverrouiller la porter au deuxième. Son frère jumeaux réussit lui aussi du deuxième coup.
Ce dernier, après avoir déverrouillé sa porte, regarda ses camarades. Tandis qu'une jeune fille de Serdaigle peinait à réussir, Alistair réussit du premier coup. Le jeune homme sourit, puis regarda sa soeur. Idril lui sourit également, puis regarda à nouveau devant sois: une deuxième porte venait d’apparaître devant elle. Elle se tint prete.

Blanche éprouva une grande satisfaction en voyant les échecs de la fille de Serdaigle. Lorsque vint le tour d'Alistair, la fillette ne fut guère surprise de le voir réussir du premier coup, avec une insolente facilité. Pour sa part, Blanche eut besoin de deux tentatives pour venir à bout de la première porte. Ce n'était pas parfait certes, mais elle y était parvenue !
Blanche regarda les autres. tout comme elle, Idril et Taniel eurent besoin de deux tentatives pour vaincre cette porte. La deuxième apparut alors devant chaque élève ayant réussi la première épreuve.

Blanche regarda Alistair s'avancer...elle le vit rater son premier essai. En y mettant plus de conviction et d'envie, le Gryffondor parvint à ses fins à la seconde tentative. Blanche nota dans un coin de sa tête ce qu'elle vint de voir et se concentra au maximum. Puis elle brandit sa baguette d'un geste déterminé et prononça la formule. La seconde porte se déverrouilla, au bout d'un seul essai. Ravie, la fillette crâna un peu, souriant jusqu'aux oreilles...

Les élèves ne se débrouillaient pas trop mal. La jeune Rose de Serdaigle eut un peu de mal, mais réussit tout de même, à force de persévérer (ce n'était pas une Serdaigle pour rien), à ouvrir sa première porte. Le jeune Gryffondor, Alistair, arriva même au premier essai a déverrouiller la première porte, et fit de même avec la seconde au bout du deuxième essai...

Soudain, un incident s'étant déroulé quelques semaines plutôt lui revint en mémoire: l'infirmerie! Un élève s'y était introduit par effraction, mais n'avait rien emporté. Claria avait trouvé des traces du sortilège de réparation sur quelques lits et oreillers, mais rien de plus...une bataille d'oreiller, elle en était sûre. Et, la porte de l'infirmerie étant fermée à clés, seul l'utilisation du sortilège Alohomora aurait permis à un intrus de s'introduire dans la pièce. Aurait-elle trouvé le coupable?
Alors que les élèves déverrouillaient la deuxième porte, Claria envoya d'un coup de baguette la troisième porte pour ceux ayant réussit, dont Alistair. Et, discrètement, la bouche close, elle lança un enchantement sur cette porte: chaque porte se trouvant devant les autres élèves s'ouvrirait une fois déverrouillée. Celle se trouvant devant le jeune Gryffondor restera fermée, mais projettera l'espace d'une seconde une reproduction de l'infirmerie. De quoi faire réagir le jeune garçon qui ne s'y attendait pas. Elle ne voulait pas le punir, le mal ayant été fait, mais elle voulait juste mettre un visage sur le méfait...

"Bien, dernière porte! A vos baguettes!"

"Bien, dernière porte! A vos baguettes!"


Le moment vint d'essayer d'ouvrir la troisième porte. Alistair regarda Rose et Patricia s'escrimer un long moment avant de parvenir à l'ouvrir. Les deux jeunes filles finirent presque en nage, tant elles avaient dû fournir de gros efforts. Alistair eut un sourire discret et s'avança vers la sienne...

La porte lui résista avec un acharnement surprenant. Alistair, les sourcils froncés, ne comprenait pas ce qui se passait. Pourquoi cette satanée porte refusait-elle donc de s'ouvrir ? Le Gryffondor commençait à s'énerver sérieusement. A la prochaine tentative, le garçon crut avoir réussi...mais la porte révéla une pièce qu'il connaissait bien...l'infirmerie. Alistair sentit son estomac se retourner. Il échangea un regard avec Mrs d'Aragon qui confirma ce qu'il pensait : le professeur savait que c'était lui qui s'était introduit à l'infirmerie avec Ayo !

Alistair ferma les yeux, consterné, et adressa un regard lourd de sens à Blanche, qui comprit en moins d'une seconde, et mit sa main devant sa bouche pour étouffer un juron.

La troisième porte apparu devant le jeune Pouffsoufle, et il eu plus de mal à l'ouvrir que les deux précédentes. Cependant, il fut dans les dix premiers à la déverrouiller, tout comme sa soeur.
Alors qu'il regardait de gauche et de droite, son regard s’arrêta sur Alistair, le visage fermé, fixant sa porte. Il eut juste de temps de voir une image sur cette porte, représentant l'infirmerie. Mais il eut à peine de temps de voir, que déjà l'illusion s'était évanouie. Taniel crut au début avoir rêvé, mais en voyant l'expression d'Alistair et de Blanche, il comprit que non.

Puis cela lui revint: la fois où, peu après la rentrée scolaire, Alistair était allé dans l'infirmerie avec Ayo, et ce de manière illégale.
Sentant une sueur froide traverser son corps, il regarda la directrice. Ainsi était-elle au courant? Vu qu'à ce moment là, Alistair et Ayo étaient tout le temps avec les deux jumeaux de Poufsouffle, Mrs D'Aragon allait-elle les croire également les accuser? Idril et Taniel n'avaient rien fait, Idril se trouvant d’ailleurs à l'autre bout du château à ce moment là, mais Taniel était prêt à endurer une partie des responsabilités si jamais cela pouvait sauver Alistair, et surtout Ayo. Seraient-ils sanctionnés? Ou pire, renvoyés?

C'était lui, il n'y avait plus aucun doute possible. Claria pouvait le lire dans son regard. Lorsque le jeune Gryffondor détourna les yeux, il regarda sa camarade de Serpentard, et celle-ci mit sa main devant sa bouche. Elle aussi était au courant. Était-elle aussi mêlé à cette affaire? Fronçant les sourcils, Claria regarda tour à tour les autres élèves. Le jeune Ancalimë, de Poufsouffle, regardait les deux autres d'un air horrifié. Lui aussi? Si il faisait partie de l'opération, sa soeur jumelle aussi. Et, en toute logique, Mrs Wallis également.

Claria avait trouvé cela très beau, de voir cette petite bande de jeunes devenir amis malgré le fait qu'ils ne faisaient pas partis de la même maison. Mais jamais elle n'aurait pu penser que ce seraient eux qui posaient problèmes. Le coup de l'infirmerie ressemblait à une petite erreur enfantine, un simple jeu sans conséquence dramatique, mais ils avaient tout de même enfreint une règle. Et puis, ils auraient pu caser des remèdes d'une grande rareté!
N'ayant pas de réelles preuves, Claria ne pouvait rien faire. Et puis, elle n'en avait pas vraiment envie. Cependant, elle allait en parler à M. Bishop, et eux deux veilleraient tout particulièrement à ce que la petite bande ne commette plus aucun méfaits. La jeune directrice allait d’ailleurs surveiller en priorité Alistair, car elle avait la certitude que ce dernier était le maître des opérations.

Claria attendit encore quelques minutes que tout le monde arrivent à déverrouiller les trois portes, puis elle reprit la parole:


"Bien, il nous reste encore un peu de temps, nous allons passer au sortilège suivant. Mais avant, je tiens à préciser que pour une fois, vous n'aurez pas à vous entraîner sur le sortilège Alohomora. En général, les portes fermées à clef dans le château doivent le rester...
Ceci étant dit, passons à la suite. Le second sortilège est un sortilège permettant de découper tout ce qui n'est pas humain. Ainsi vous pourrez couper du tissus, des légumes, du papier, mais en aucun cas vous n'arriverez à blesser quelqu'un avec. La formule à utiliser est "Colpus", puis vous devrez dessiner le tracé avec votre baguette. Cela demande un peu de pratique pour réussir une incision profonde et nette. Avec de l'entrainement et de la concentration, vous pourrez réussir des incisions très précises, et choisir la profondeur.
Revenez à votre bureau. Vous y trouverez une feuille de parchemin vierge. Entraînez-vous à réaliser une incision droite et nette, afin de la couper en deux morceaux égaux. Vous pouvez commencer."

"Bien, il nous reste encore un peu de temps, nous allons passer au sortilège suivant. Mais avant, je tiens à préciser que pour une fois, vous n'aurez pas à vous entraîner sur le sortilège Alohomora. En général, les portes fermées à clef dans le château doivent le rester...
Ceci étant dit, passons à la suite. Le second sortilège est un sortilège permettant de découper tout ce qui n'est pas humain. Ainsi vous pourrez couper du tissus, des légumes, du papier, mais en aucun cas vous n'arriverez à blesser quelqu'un avec. La formule à utiliser est "Colpus", puis vous devrez dessiner le tracé avec votre baguette. Cela demande un peu de pratique pour réussir une incision profonde et nette. Avec de l'entrainement et de la concentration, vous pourrez réussir des incisions très précises, et choisir la profondeur.
Revenez à votre bureau. Vous y trouverez une feuille de parchemin vierge. Entraînez-vous à réaliser une incision droite et nette, afin de la couper en deux morceaux égaux. Vous pouvez commencer."

Alistair avait l'impression que la voix de Mrs d'Aragon était à la fois lointaine et puissante, comme s'il s'agissait d'une perceuse au bruit particulièrement strident. Il retourna à sa place, le regard vitreux, perdu dans ses pensées. Le pire était arrivé. La directrice savait. Que faire, à présent ?
A côté du Gryffondor, Blanche semblait très inquiète. Non pas pour elle, mais pour son ami. Qu'est-ce que Mrs d'Aragon allait faire, maintenant qu'elle était au courant ? Elle allait forcément prendre des sanctions, ou au moins exiger des explications pour savoir ce qu'il s'était réellement passé ce jour-là !

Alistair ne parvint pas à se concentrer sur le sortilège à apprendre. Son cerveau fourmillait d'interrogations. Qu'allait-il se passer ? La chose qui lui paraissait la plus insupportable, c'était l'éventualité que la directrice puisse sanctionner ses amis, alors que le Gryffondor était le seul et l'unique responsable de toute l'affaire ! Alistair espérait au moins avoir la possibilité de s'expliquer. Il était prêt à assumer sa bêtise, quitte à être renvoyé. Mais il ferait tout pour que les autres soient innocentés !

Devant sa feuille, Alistair resta pensif. Incapable de réaliser l'incision, il attendit la fin du cours, les yeux dans le vague...

La jeune Poufsouffle ne comprenait pas pourquoi l'ambiance semblait d'un seul coup tendu. Blanche avait l'air horrifiée, et Alistair semblait perdu dans ses pensées. Même son frère semblait mal à l'aise...que c'était-il passé?

Claria D'Aragon donna ses directives pour le second sortilège, celui de découpe. Retournant à son bureau, elle regarda la feuille de parchemin qui s'y trouvait. Idril sortit sa baguette, la pointa sur la feuille, et tout en prononçant le sortilège "Colpus", traça une ligne. La feuille se retrouva coupée en deux morceaux égaux, mais le tracé était quelque peu tremblant. Surement à cause de son manque de concentration...En regardant le jeune Gryffondor une nouvelle fois, elle vit qu'il n'essayait même pas de réaliser le sortilège, les yeux dans le vague...

La feuille coupée en deux se répara toute seule. En regardant Mrs D'Aragon, Idril comprit que cette dernière voulait qu'elle recommence, et ce jusqu'à ce qu'elle ait réussi à découper la feuille le plus précisément possible. La jeune blondinette passa le reste de l'heure à s’entraîner ainsi.

Les minutes passèrent, les élèves s’entraînèrent. Mais la petite bande composée d'Alistair, Taniel et Blanche semblait refroidie. Seul Idril continuait comme si de rien n'était, en jetant de temps à autre un regard interloqué à son frère et à ses amis. Soit elle jouait bien la comédie, soit elle n'avait rien vu, ou bien n'était-elle pas au courant de l'affaire. Claria ne la connaissait pas beaucoup, mais elle avait tout de suite deviné que la jeune fille ne semblait pas être le genre de fille à faire les quatre cent coups. Elle semblait même plutôt timide et réservée, tout en retenue...
Passant dans les rangs, elle regardait les élèves progresser. Mais Alistair, lui, n'avait toujours rien tenté sur sa feuille. Se plaçant devant lui, elle parla à voix basse:

"Ne vous découragez pas, et tentez au moins quelque chose. Il vous reste 5 minutes."

Puis elle continua ses allées et venues dans les rangs.

Blanche était catastrophée par la situation. Mrs d'Aragon venait de découvrir qui s'était introduit à l'infirmerie, et cela concernait bien sûr ses deux amis les plus chers, Alistair et Ayo. Qu'est-ce que la directrice allait faire à présent ? Sanctionner les deux fautifs ? Peut-être les renvoyer de Poudlard ? Affolée, la fillette n'arrivait plus à réfléchir. Elle ne voulait pas les perdre, surtout pas !

Blanche se mit à trembler légèrement, ses grands yeux brillèrent vivement. Voyant que Alistair semblait résigné, elle l'enlaça soudainement, plongeant son visage dans la robe du Gryffondor surpris. Lorsqu'elle releva la tête, ses yeux étaient rouges et ses joues humides. Alistair tenta de la rassurer en lui prenant les mains dans les siennes. Blanche s'efforça tant bien que mal de se calmer et de se concentrer sur sa feuille, mais c'était peine perdue. La Serpentard regarda Idril s'escrimer à tracer une coupure bien nette avec sa baguette. Blanche, elle, n'y arrivait pas. Son coeur n'y était plus du tout...

"Ne vous découragez pas, et tentez au moins quelque chose. Il vous reste 5 minutes."

Alistair encouragea Blanche à faire au moins un essai, tout comme lui. Mais déconcentrés comme ils étaient tous les deux, ils obtinrent le même résultat qu'ils auraient eu s'ils avaient essayé de coupé la feuille avec un cutter émoussé...

Le cours touchait à sa fin. Certains avaient maîtrisés les deux sortilèges, d'autres avaient eu plus de mal. Dans l'ensemble cependant, ce cours n'était pas des plus brillants: la petite bande d'amis inter-maisons semblaient tous découragés, et eux qui avaient avant de très bons résultats, ne semblaient pas avoir assimilés le dernier sortilège. Claria savait qu'elle y était pour quelque chose, et qu'ils avaient surement peur des remontrances. Il n'y en aura pas, la jeune directrice pensant que la leçon qu'elle leur avait donné pendant le cours était suffisante, et qu'ils réfléchiront maintenant à deux fois avant de faire quelque chose d'interdit.
Souriant à l'ensemble des élèves, elle prit la parole:

"Le cours est fini, vous pouvez ranger vos affaires. Pour ceux n'ayant pas maîtrisé le sortilège de découpe, je vous demanderai de vous entraîner pour le prochain cours. Dans environs 1 mois, je ferais un examen de tout les sortilèges que vous aurez apprit jusqu'ici pendant les cours de Défense contre les force du mal et Sortilèges et enchantements. Ne prenez donc pas de retard! Je vous souhaite une bonne journée."

D'un coup de baguette, elle fit disparaître tout les petits morceaux de parchemins découpés. Puis elle retourna à son bureau pour ranger ses affaires dans son sac, avant de quitter la salle.