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 Roman [en cours]

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Claria D'Aragon
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Claria D'Aragon


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MessageSujet: Roman [en cours]   Roman [en cours] Icon_minitimeLun 10 Mar - 10:59

Chapitre 1
Année 358-Mars

-L’abri se trouve sous la maison du chef de village. On y entre par une trappe, cachée par le grand tapis du hall d'entrée.

Cette information, jamais Nienna n'aurait cru qu'elle lui sauverait la vie. Les instructions permettant de trouver l'abri en cas d'attaque étaient données de générations en générations, et, bien souvent, sur le ton de la conversation. Mais lorsque Ange, le père de Nienna, donna les consignes à ses trois enfants, c'était avec plus de terreur dans la voix qu'il ne l'aurait souhaité. Les temps n'étaient plus aussi sûrs, des villages plus au Nord avaient été rayés de la carte. Toute une population décimée. Et ce fléau allait de plus en plus vers le Sud, se rapprochant peu à peu de leur paisible et sans histoire village.

Mais, une nuit de printemps, les sentinelles sonnèrent l'alerte. Aussitôt, les adultes ordonnèrent à leurs enfants de se mettre à l'abri, tandis qu'ils s'armèrent, hommes comme femmes, pour défendre leur village. Ils savaient pertinemment que le combat était perdu d'avance : les sauvages étaient beaucoup trop nombreux, et beaucoup trop féroces.
Nienna serrait sa petite sœur contre elle. Kaern, leur frère aîné, pleurait en silence. Ils étaient une vingtaine, cachés sous terre, à essayer de faire le moins de bruit possible. Tout cris signifierait la mort. Et là haut, la mort faisait déjà rage, dans les bruits les plus atroces. La petite Claria, dans les bras de Nienna, observait les jumeaux qui se trouvaient en face d'elle : Idril tenait dans ses bras le nourrisson de la voisine, et redoublait d'effort pour l'empêcher de pleurer. Taniel était recroquevillé sur lui même, la tête contre ses genoux.
L'attente dura un éternité, et soudain, le silence. Personne n'osait bouger. Et si c'était une ruse ? S'ils étaient encore là, à les attendre ? Seule Nienna, au bout d'un moment, eut assez de courage pour se relever, et pour soulever la trappe. En regardant à l’extérieur, elle vit qu'un pan de mur avait cédé. Elle vit la poussière, la fumée, et le sang. Elle vit les corps étendus ça et là, elle vit les pendus, les égorgés, les brûlés, les empalés. Un gémissement s'échappa d'entre ses lèvre, et finit en un cri déchirant. Elle rampa un peu plus loin, laissant libre la trappe. Mais qui voudrait sortir, en sachant que l'enfer était au dehors ?
Les heures passèrent ainsi, dans les restes de la maison du chef d'Ubis, village désormais fantôme. Quelques enfants s'hasardèrent au dehors, et se mirent à la recherche de leurs parents, mais beaucoup n’eurent pas le courage. Ou bien, furent assez lucides pour savoir qu'il n'y avait plus d'espoir.

Des bruits de galop au loin, et se rapprochant. Claria se précipita dans les bras de son grand frère, mais Kaern n'avait pas peur : les barbares ne montaient pas de chevaux. Le bruit se rapprochait de l'entrée Sud. C'était forcément les secours. Il sortit des ruines, suivit par les autres.
Le spectacle qu'offrait le village ravagé, et la vingtaine d'enfants apeuré au centre de ce qui restait de la grande place resterait sûrement gravé dans la mémoire des jeunes soldats qui partaient pour la première fois en expédition de sauvetage. Mais la réciproque était aussi vrai, car l'homme qui commandait la troupe était de loin le plus grand, le plus musclé, et le plus effrayant que les enfants n'eurent jamais vus. De nombreuses cicatrices couturaient son visage buriné et son crâne ras. Kaern était persuadé que le reste de sa personne était également recouvert de cicatrices, bien qu'il portait un ensemble de cuir recouvrant tout son corps. Et, lorsqu'il prit la parole, le bébé que tenait Idril se remit aussitôt à pleurer.

-Soldats, je veux que cinq d'entre vous retournent à la capitale avec les enfants. Amenez les à l'orphelinat. Prévenez sa Majesté que Ubis est tombé, et que la menace se rapproche de plus en plus d'Arcenfeu. Les autres, rassemblez les corps, et brûlez les.

Son regard se porta devant les enfants, et bien que son visage resta fermé, il se sentit obligé de préciser :

-Nous respecterons leurs dépouilles, et ferons en sorte qu'ils ne soient pas mort en vain. Maintenant, partez.
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MessageSujet: Re: Roman [en cours]   Roman [en cours] Icon_minitimeLun 10 Mar - 13:54

Chapitre 2

« Elle a faim... »

Idril était désemparée. Abby, le nourrisson de sa voisine, ne cessait de pleurer. Il fallait marcher trois jours pour arriver à la capitale, et la troupe étant composée d'enfants ou d'hommes, personne ne pouvait allaiter l'enfant. L'un des soldat avait émit l'idée de l'abandonner, mais la jeune fille  refusait de s'en séparer, continuant de le bercer dans ses bras maigres.

« On peut essayer la bouillie », se hasarda l'un des hommes qui s'était présenté sous le nom de Robert. « Il semble trop jeune, mais ça ne coûte rien d'essayer. »

« On a pas trop le choix, de toute façon... », répondit l'un de ses compagnons en regardant la fillette blonde serrer contre elle le braillard. Il ne savait pas s'il devait s'attendrir ou s'exaspérer de la situation. « On a été envoyé pour les protéger, pas pour les tuer. On va établir le camp pour la nuit ici. Toi mon grand, va chercher du bois pour le feu. »

Kaern acquiesça, bien que terrorisé à l'idée de devoir s'éloigner des autres. La nuit n'allait pas tarder de tomber...Il s'exécuta néanmoins, après avoir vu le signe d'encouragement de Nienna. Robert sortit de sa besace une galette d'avoine, et la montra à Idril :

-On sèvre progressivement les bébés avec de la bouillie. Normalement, on fait la bouillie en mélangeant du pain, de la farine ou des galettes comme celles-là à du lait. Mais on n'a pas de lait. On rajoute du miel aussi, parfois. Mais on a pas de miel non plus. Pour ce mioche, ça sera donc des galettes dans de l'eau, et ce jusqu'à ce qu'on arrive à l'orphelinat. Il devra s'y faire.

« Et pour vous », ajouta son camarade, « ça sera viande séchée et galette d'avoine. Vous risquerez d'avoir un peu froid cette nuit, on a quelques couvertures mais pas assez pour tout le monde. Dites-vous que dans deux jours au plus, vous serez au chaud. »
--------------------------------------------------------
Jamais ils n'avaient vu une ville aussi grande, et jamais ils n'avaient vu autant de monde. Pour les enfants d'Ubis, qui n'avaient connu que la vie à la campagne, la capitale d'Adémoria semblait gigantesque et magnifique. Elle l'était, assurément.
Mais, lorsqu'on avait passé toute sa vie dans cette capitale, comme Mrs Jenkins, on pouvait parfois regretter les grands espaces. Ces regrets étaient brefs, néanmoins : elle n'en avait que lorsqu'elle soufflait un peu, et en ce moment, elle n'avait pas une minute à elle. Les enfants avaient besoin d'elle. Car Mrs Jenkins était la directrice de l'orphelinat, et à cause de la situation actuelle, le nombre d'orphelins ne cessait d'augmenter. Il augmentait tant que l'année d'envoi en apprentissage ou en école avait été avancé d'un an, et passant de quatorze à treize ans.
Miss Bennet, nouvelle recrue depuis six mois, s'était portée volontaire pour accueillir les nouveaux arrivants. Le premier contact avec les enfants n'était pas le plus facile, ces derniers étant souvent perturbés...Mais Mrs Jenkins était une femme ferme, qui ne se laissait pas aller dans le sentimentalisme. Et elle était persuadée que son comportement aidait les enfants à mieux accepter leur sort, et à ne pas se laisser aller. La jeune Miss Bennet était beaucoup trop douce et émotive. Enfin, elle apprendrait...
Les enfants étaient épuisés par ces trois jours de marche, et par les cris presque incessant de la petite Abby. Tous étaient sur les nerfs, et beaucoup fondaient régulièrement en larme. Même le calme des soldats était mis à rude épreuve face aux pleurs incessants du bébé, et ils étaient soulagés d'être arrivés à destination.
En voyant Kaern, grand et bien bâtit pour son âge, elle l’interpella :

-Toi, quel âge as-tu ?

-Dix...Dix ans, Madame...

-Seulement dix ans ? Ne serais-tu pas en train de me mentir ?

La question fit rougir le jeune garçon, qui ne trouva rien à répondre, sinon des bredouillements. Sa sœur prit le relais, en criant presque, autant pour couvrir les pleurs d'Abby que de colère :

-Si c'est vrai ! C'est mon frère et il a dix ans ! Moi, neuf, et ma petite sœur en a six !

Devant l'effronterie de la fillette, le visage de Mrs Jenkins, déjà peu avenant, se ferma totalement. Elle répondit d'un ton sec :

-Ton âge m'importe peu, petite. Les enfants ne peuvent rester ici passé treize ans, et ton frère fait plus que son âge, d'où la question. Dorénavant, tu me parleras sur un autre ton.

La colère ne quitta pas les yeux noisettes de Nienna, mais elle resta silencieuse, consciente de son infériorité. La femme, qu'elle considéra à partir de se jour comme une vieille bique, reprit alors la parole :

-Je suis Mrs Jenkins, la directrice de cet orphelinat, votre nouveau foyer. Vous y resterez jusqu'à ce que quelqu'un vous adopte, ou jusqu'à vos treize ans. Voici Miss Bennet, l'une des employées de l'orphelinat. Elle et les autres s'occuperont de vous et de votre éducation. Tout se passera bien pour vous si vous respectez mes consignes : couvre-feu à vingt heure, petit déjeuner à six. Les dortoirs doivent rester en ordre. Les cours sont obligatoires. Tout retard sera sanctionné. Nous apprendrons à lire et écrire à ceux qui ne savent pas. En fonction de...Quelqu'un peut-il faire taire cet enfant ?

« Madame, » répondit Robert, « ce bébé n'a pas été nourri correctement depuis trois jours, alors qu'il n'a que quelques mois, tout au plus. »

« Pas besoin d'en dire plus, soldat. Miss Bennet, prenez le et allez demander du lait de chèvre en cuisine. Ne lui en donnez pas trop d'un coup, il faudra le nourrir régulièrement, mais en petite quantité à chaque fois. »

La jeune Miss Bennet, tout juste vingt-cinq ans, se précipita vers la fillette blonde qui tenait le nourrisson contre elle. Elle offrit son plus grand sourire à la petite orpheline, et tendit les bras pour récupérer le bébé.

-Tu peux me le confier, nous allons bien nous occuper de lui. Comment tu t'appelles ?

« Idril...Et c'est une fille, elle s'appelle Abby », murmura Idril, au bord des larmes.

-Et bien Idril, Abby va venir avec moi reprendre des forces. Tout ira bien, maintenant.

« Ou en étais-je ? » reprit Mrs Jenkins. « Peu importe. Nous allons maintenant entrer à l’intérieur, et vous inscrire dans les registres. Suivez moi. Soldats, nous prenons le relais. Merci pour tout. »

Les cinq soldats saluèrent, avant de faire demi tour. Mrs Jenkins ouvrit la marche, et poussa les portes de la demeure. Elle les conduisit à travers le vestibule jusqu'à une porte sur la droite, qui donnait sur son bureau. Elle reçut les enfants par famille, leur demandant nom, prénom et âge. Mais, lorsque vint le tour de Kaern, Nienna et Claria...

-Allez-y, je vous écoute.

Nienna parla au nom des trois :

-Mon frère s'appelle Kaern D'Aragon, 10 ans, je suis Nienna d'Aragon, 9 ans, et ma sœur s'appelle Claria D'Aragon, 6 ans.

Mrs Jenkins n'écrivit rien, se contentant de regarder d'un air suspicieux la jeune demoiselle.

-D'Aragon ? Vraiment ? Un nom à particule. Tu te paies ma tête, petite.

-Non Madame. C'est vraiment notre nom.

Kaern ne dit rien, mais hocha vivement la tête en signe d'affirmation.

-Des paysans avec un nom à particule...Tu crois vraiment que je vais gober ça ?

-Mais c'est vrai, on s'appelle comme ça !

Mrs Jenkins se mit à réfléchir, tout en regardant ses feuilles de registre. D'Aragon...Ce nom ne lui disait rien, et ne pouvait donc pas être celui d'une famille noble d'Adémoria. Peut-être que la petite disait vrai. Ou alors, elle venait d'inventer ce nom. Dans tout les cas, qu'ils s'appellent comme cela ou autrement, cela ne changeait plus grand chose : ils ne seraient que des orphelins, destinés à avoir une vie modeste. Et s'ils étaient adoptés, ils changeraient de nom de famille. Non, vraiment, cela n'avait plus aucune importance.
En silence, Mrs Jenkins inscrivit les noms des trois D'Aragon.
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MessageSujet: Re: Roman [en cours]   Roman [en cours] Icon_minitimeMar 11 Mar - 17:53

Chapitre 3 :
Année 358-Avril

-Répétons une dernière fois.

Maria s'assit par terre, lissa d'un geste de main sa jupe, et leva le tambourin. Son fils prit place à ses côtés, et plaça un accord de guitare. Enfin, sa fille prit position un peu plus loin, debout bien droite, une main en l'air et l'autre soulevant d'un côté sa robe.

-Pas trop haut, Océalia. Surtout, aucune vulgarité...Commençons.

Le rythme qu'elle imposa avec son tambourin fut relativement lent. Léonidas entama une mélodie, les yeux rivés sur sa sœur. Ocealia se mit à danser, et au bout de quelques notes, on ne pouvait savoir si la jeune fille aux cheveux roux calait sa danse sur la mélodie de son frère et de sa mère, où si c'était eux qui se pliaient à la chorégraphie. Après des années à jouer ensemble, ils étaient devenus comme connectés entre eux, et tout semblait alors fluide, pur et naturel.

-Accompagne bien chaque mouvement jusqu'au bout, ne fait pas le travail à moitié !

Oui, Maria n'était pas à son aise, et souhaitait que tout soit parfait : pour la première fois, ils allaient se produire en présence de plusieurs nobles. Elle avait fait un bon bout de chemin avant d'en arriver là. Née d'une famille de musiciens itinérants, elle était partie très jeune sur un coup de tête, souhaitant une vie plus grande, à la capitale. Mais lorsque l'on est une jeune fille de quatorze ans, seule, on ne peut rien attendre de bien. Elle finit prostituée, et ne connu de la capitale que les bas-fonds. Puis, lorsque l'on s’aperçut de ses talents de chanteuse, danseuse et de musicienne, elle devint courtisane. Lorsqu'elle dépassa la vingtaine, comprenant que ce genre de métier dépendait de sa jeunesse qui, malheureusement, ne pouvait être éternelle, la jeune femme s'en alla de nouveau, en quête d'une vie plus douce. Elle trouva au sud d'Arcenfeu un camp de nomades, et se fit accepter d'eux. Mais elle fut la seule à s'installer véritablement au camp, ne souhaitant pas partir sur les routes. Ici, Maria vivait de peu, mais vivait libre. Sa musique lui permettait de gagner de quoi manger, et l'entraide entre membres du camps était très forte. Elle eut plusieurs amants, deux d'entre eux lui donnèrent progéniture : Océalia, à la crinière de feu, et Léonidas. Léonidas lui ressemblait plus : il avait ses traits, ses mimiques, mais était beaucoup plus calme qu'elle ne l'avait été à son age. Ses cheveux étaient également plus foncé, presque noirs, comparés à ceux de sa mère, longs et dense, d'un châtain aux reflets cuivrés.

Maria accéléra progressivement le rythme, Léonidas suivit et joua crescendo. La danse d'Océalia, auparavant langoureuse, devint alors plus technique et plus enjouée.

-Sourit surtout, n'oublie pas de sourire ! Tu dois rayonner.

Les rayons de soleils de cette fin d'après midi embrasaient sa longue chevelure rousse, qui flottait librement autour d'elle. Elle portait une robe rouge, taillée très simplement, avec un liseré doré au bout des manches, au niveau des hanches, et en bas de la robe. Rayonner n'était pas le terme approprié : elle flamboyait, en ce moment précis.
--------------------------------------------------------
Assise sur un muret, dans la cour centrale de l'orphelinat, Claria et Idril riaient des pitreries de Björn et de Taniel. Les deux garçons faisaient semblant de se combattre, avec des bouts de bois en guise d'épée. Les enfants avaient une pause après déjeuner et avant la reprise des cours, et ils aimaient profiter de ce début de printemps en passant le plus de temps possible dehors. Kaern et Nienna se joignaient rarement à eux, préférant se  poser au calme plus loin, ou rester à l’intérieur. Björn était un jeune garçon du même âge que Claria, originaire du Royaume de Vulnir, au Nord d'Adémoria. On raconte que la plupart des barbares qui attaquent des villages viennent aussi de Vulnir, mais cela n'empêchait pas Claria d'apprécier son ami. Il s'était montré très gentils envers elle dès le début, et lui avait donné, ainsi qu'aux jumeaux Ancalimë, différents conseils pour que leur vie à l'orphelinat se passe sans encombre. Il avait été conduit ici deux ans plus tôt : ses parents avaient réussi à passer la frontière Nord d'Adémoria, mais, vivant dans la clandestinité, ils ne pouvaient plus subvenir aux besoins de leur fils. Des ses parents et de son pays d'origine, Björn n'en gardait plus que de vagues souvenirs, de plus en plus flou. Son accent Vulnirien, par contre, il ne l'avait pas perdu.

-Petite Claria, je ne pensais pas entendre le son de ta voix un jour !

La fillette aux cheveux noirs sursauta et se retourna vivement vers la source de la voix.

« Bonjour Miss Bennet ! Comment va Abby ? » S'enquit aussitôt Idril, qui ne manquait pas de demander des nouvelles du bébé dès qu'elle voyait la jeune femme.

La jeune employée essaya de garder son calme, et répondit en souriant faiblement :

« Elle...elle ne pleure plus. »

-C'est bien, ça ! Je pourrais la voir quand ? Elle a du grandir, en un mois !

-Idril. Abby reste très, très faible. Elle doit reprendre des forces. Björn, Taniel, arrêtez tout de suite où vous allez vous faire mal ! Ne tardez pas les enfants, Mrs Jenkins commence la leçon dans quelques minutes.
Sans attendre de réponses, Miss Bennet tourna les talons et partit dans la salle de classe rejoindre la directrice avant le début du cours.

-Madame, a propos d'Abby...La petite ne va vraiment pas mieux, je doute qu'elle ne survive...

-Oui, je suis allée la voir ce matin. Notre matrone fait tout ce qu'elle peu, mais le bébé ne semble pas viable. Ce n'est qu'une question de semaines, je pense...Quand tout sera fini, vous vous chargerez de prévenir Idril, elle semble très liée à la petite.

-Mais, Madame...

-Mademoiselle Bennet, nous ne faisons pas un travail facile, et vous avez accepté ce poste en connaissance de cause. Vous êtes appréciée des enfants, c'est une bonne choses. Notre travail consiste à les protéger, mais aussi à les éduquer. Et tant que la mort fera partie de la vie, vous aurez malheureusement à transmettre ce genre de...nouvelles.
--------------------------------------------------------
NEWS
La demeure du Baron Duncan de Meester, où du moins, la demeure qu'il occupait lorsqu'il était de séjour dans la capitale, n'était pas des plus somptueuses, mais était tout de même la plus grande maison habitée par un seul homme que Maria ait pu voir. Il organisait, pour l'anniversaire des ses cinquante-cinq ans, une réception. Toute la petite noblesse avait été conviée, et tous les invités avaient répondu présent : le Baron de Meester était un homme énigmatique, trois fois marié,  trois fois veuf, et sans enfants. Sa fortune n'était pas des plus importantes, loin de là, mais beaucoup enviait sa lignée, et beaucoup de parents souhaitaient voir leur fille épouser cet homme même s'il avait plus du double de leur âge. A cinquante-cinq ans, il présentait toujours bien : élégant dans le choix de ses tenues, il avait réussit à ne pas s'élargir, contrairement à beaucoup d'autres nobles de sa génération.
Ils étaient ainsi une trentaine à table. Deux valets faisaient le service, et des musiciens et jongleurs se succédaient pour animer le repas. L'agneau au miel venait d'être servit quand ce fut le tour de Maria et de ses enfants. Le brouhaha ne s'atténua pas lorsque la musique commença, bien au contraire : certains convives élevèrent la voix pour se faire entendre de leurs voisins. Mais le Baron de Meester cessa bientôt de converser avec sa voisine de gauche, et devant ce silence, les invités firent de même. Ses yeux étaient rivés sur Ocealia, sur sa danse, sa transe. Elle était si pleine de vie, si pleine de grâce...Si jeune, si sensuelle. Le désir de l'homme s'éveilla une fois de plus : il devait la posséder, ce félin à crinière de feu devait être sien. Lorsque sa musique s'arrêta, le regard de la jeune rousse croisa celui de son employeur, et elle fut parcourue d'un frisson : ses yeux étaient si sombres, si froids...Elle n'aimait pas cet homme. Mais ses pensées furent de courte durée, car sa mère lança la mélodie suivante.
Le Baron quitta des yeux la jeune fille pour se concentrer sur son assiette, qui allait refroidir. Il avait lui même choisit l'agneau qui se trouvait désormais dans son assiette, baignant dans la sauce cuivrée. Avec son couteau, il en préleva un morceau, et l'observa : la viande avait une robe à l'aspect laqué, caramélisé par le miel. Il porta ensuite son couteau a ses lèvres, et retira délicatement le morceau de viande entre ses dents. L'agneau était tendre, et malgré le jeune âge de la bette, sa viande avait déjà un goût légèrement prononcé. Un régal.
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