Ma chère Zoé,
Je suis triste de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais ici on est vraiment très occupés, à devoir explorer les lieux, s'adapter au nouveau milieu, aux nouvelles personnes... C'est pas de tout repos, heureusement entre gens de Poudlard on se soutient : je passe pas mal de temps avec Adonis et Enlil, et ça m'aide bien.
Je dois t'écrire, car j'ai peur que tu sois fâchée contre moi. Fâchée de m'avoir vu partir sans explication, alors que toi tu était si décidée à rester. Ça m'a surpris d'ailleurs : pourquoi mettre tant d'énergie à rester dans un lieu que tu connais pas? Tu y mettais les pieds pour la première fois... Je pensais que tu me suivrais, qu'on resterait ensemble...
Si le ministère pense qu'on est mieux ici, il a sûrement raison, non? Papa et Maman m'ont toujours appris à respecter les ordres, ceux des profs, des chefs, des institutions. Ils me disaient que c'était rassurant, car on savait qu'ainsi on ne craignait rien. C'est ce que je me dit : ici, je ne crains rien. Je suis en sécurité.
Mais toi, ma Zoé? Te dresser contre la réforme ne peut t'apporter que des ennuis, Poudlard devient un lieu hors-la-loi, c'est ce qu'on nous a enseigné en cours d'éducation civique magique. Alors je me fais du souci pour toi, ma seule amie, j'ai peur qu'il t'arrive malheur. J'aimerais tant que tu sois là avec moi, comme ça je serai sûr qu'il ne t'arrive rien. Tu me manques, je repense souvent à toi et aux bons moments qu'on a passé. On peut pas tout oublier comme ça? Ecris-moi vite ma Zoé, car je n'en peut plus de ne rien savoir sur ce qui se passe "là-bas". Donne-moi des nouvelles des autres, de Mrs D'Aragon. Dis-moi ce que vous comptez faire, mais je t'en supplie, réfléchis à ce que je te dit : on est en sécurité avec le Ministère.
Je t'embrasse, et je pense souvent à toi.
Hadrien.