Cours n°1 d'Histoire de la Magie

M. Bishop, de son éternel visage impassible, était en train de relire quelques livres d'histoire. Son premier cours était pret, mais il préférait anticiper les suivants: même si de nouveaux professeurs avaient fait leur apparitions, il n'y avait pas encore assez de personnel pour qu'il puisse se permettre de partir. Tout ce qu'il désirait à l'instant, c'était de buller sur une chaise longue, au soleil, en sirotant un cocktail. La retraite, et au soleil. Mais cela, personne ne le savait, sauf Claria. Il faut dire que c'était difficile d'imaginer M. Bishop en short de bain, à bronzer près d'une piscine.
Le vieil homme regarda sa montre gousset. Les élèves n'allaient plus tarder...Reposant son livre, il se leva et pointa sa baguette vers le tableau. La craie se trouvant dans la rainure voleta dans les airs, et écrivit:


Puis il retourna à son brueau, et fixa la porte d'entrée, les mains jointes devant son visage fin.

Alistair avait fait bande à part encore une fois pendant le petit déjeuner, loin, très loin de ses anciens amis. Il avait très peu mangé. Son appétit avait nettement décru dernièrement. De ce fait, il avait été le premier à se mettre en route pour le cours d'Histoire de la Magie, suivi par une fille de Gryffondor qui ne le quittait plus depuis plusieurs jours. La jeune Stimson n'avait d'yeux que pour Alistair, à tel point que cela la distrayait d'à peu près tout. Le jeune garçon se fichait d'être suivi comme son ombre par la demoiselle, celle-ci ne parlant presque jamais en sa présence.

Ensemble, les deux Lions arrivèrent dans la salle de classe de Mr Bishop, entrèrent en silence et s'asseyèrent sagement derrière le même pupitre. Alistair vit le titre de la leçon écrit au tableau. Ce cours promettait d'être long...

Idril, accompagnée de son frère, arrivèrent en cours d'Histoire de la Magie. Apparemment, ils allaient devoir se coltiner Bishop...super...En plus, dans la salle, il n'y avait que Alistair et une jeune Gryffondor, qui ne quittait pas le lion des yeux. La jeune fille s'installa d'office juste devant Alistair, lui tournant ainsi le dos sans même lui jeter un coup d'oeil. La jeune fille avait entendu parlé par Blanche de la lettre qu'il lui avait envoyé, et indiquant qu'il ne souhaitait plus faire parti de la bande. Il disait n'avoir rien en commun avec eux. Et ça, ça avait profondément vexé la jeune fille. Ils ne se connaissaient que depuis quelques semaines, il ne pouvaient pas savoir si ils avaient réellement des choses en commun! Et si le jeune homme avait découvert si vite qu'il n'avait rien à faire avec eux, ce n'était pas flatteurs pour eux. Et Idril prenait la chose personnellement. Apparemment, Ayo et Blanche essayaient de s'accrocher au garçon, mais elle n'en faisait rien, trop blessée dans son estime pour oser avouer que cela lui faisait mal de perdre un camarade qui aurait pu devenir un ami. Il voulait s'éloigner? Tant pis pour lui, elle ne le retiendrait pas.
Taniel, quant à lui, adressa un timide sourire à Alistair avant de s'asseoir à côté de sa soeur.

Blanche arriva dans la salle de classe à petits pas feutrés, contrairement à son habitude ou elle déboulait à fond la caisse. L'attitude d'Alistair envers les autres, dont elle même, l'avait désarçonnée, choquée même, mais surtout énormément attristée. La petite bande n'aura pas attendu longtemps avant de connaître sa première grave crise et cela, elle n'arrivait pas à s'y faire. Tous ces soucis commençaient à rejaillir sur son moral. Déjà, elle n'était plus la blondinette sautillante des premiers jours. Elle restait dans son coin, silencieuse, travaillant sans bruit. Cela n'était pourtant pas dans sa nature.

La première chose que Blanche remarqua en arrivant, c'était l'attitude d'Idril. La Poufsouffle s'était assise devant Alistair, l'air hautain et méprisant. Blanche savait que la petite Irlandaise avait très mal pris le changement du Gryffondor à leur égard. Blanche craignait à présent que les choses ne dégénèrent. Après tout, personne ne savait de quoi Alistair était capable si on lui cherchait des ennuis. Pourvu que Idril se contente de jouer l'indifférence envers lui...sinon cela allait très mal finir.

Sur ces " joyeuses pensées " , Blanche alla s'asseoir loin des belligérants, juste devant Mr Bishop.

*Pourvu que le cours commence vite* pria Blanche.

Alistair ne put que se féliciter intérieurement d'avoir coupé les ponts d'avec son ancienne petite bande d'"amis " . L'immaturité dont Idril et Ayo avaient fait preuve en arrivant dans la salle de classe était si pathétique...seuls Taniel et Blanche s'étaient conduits avec un peu d'intelligence. Le Gryffondor avait répondu au regard rancunier d'Ayo par un regard noir, ou l'on pouvait lire la colère et plus aucune trace d'affection pour celle qui avait été sa " grande soeur " ...sa grande soeur ! Non mais vraiment ! Qu'est-ce qu'il avait été stupide de s'attacher à quelqu'un comme elle !!! On ne l'y reprendrait plus jamais en tout cas !

A côté d'Alistair, la jeune Stimson le regardait toujours avec adoration. Alistair lui souria, puis sortit de son sac de quoi prendre des notes pour le cours.

Toujours nerveuse, Blanche vit arriver Ayo dans la salle de classe. Elle le savait pour être sa compagne de dortoir, mais la brune n'allait pas bien depuis que Alistair avait pris ses distances avec les autres. Et cela se voyait dans on attitude : furieuse, bouleversée, Ayo était dans tous ses états, et Blanche ne savait que faire pour la consoler. La situation semblait insoluble, dans l'impasse...

"Je peux ?..." demanda la brune en désignant le siège vide près de Blanche.

" Bien sûr ! " s'empressa de répondre la blondinette.

Blanche regarda Ayo s'asseoir à ses côtés, inquiète. Ayo semblait à la fois tellement en colère et en souffrance...Blanche se sentit terriblement impuissante. Et elle détestait cela.

Il était maintenant l'heure de commencer le cours.

"Bien. Dans ce cours, vous allez étudier toute l'histoire de la magie, de ses débuts jusqu'à notre époque. Quand est apparue la magie? C'est une chose impossible à dater. Cependant, quelques recherches nous ont prouvés que même certains hommes préhistoriques utilisaient la magie. On peut donc supposer qu'une partie de l'humanité a toujours eu de la magie en eux.
Dans les temps anciens, sorciers et moldu se côtoyaient sans aucun problèmes. Les sorciers étaient respectés des moldus.

Commençons avec l'Egypte. De 3000 jusqu'à 1000 avant J.C, sorciers et moldus vivaient ensemble, et aidaient tout les deux à ériger des pyramides: pour les construire, la structure même de la pyramide, mais aussi pour les tombes. Certaines tombes ont été ensorcelées, afin qu'elles ne soient jamais ouvertes. Par respect pour le défunt. Ou parce que son sarcophage contient un trésor...Vous avez peut-être entendu parler des briseurs de sorts de Gringotts, ces hommes et femmes essayant de mettre la main sur ces trésors afin de renflouer les caisses de la banque?"

Aucune réaction, tous les élèves avaient le nez dans leur bureau, à copier mollement des notes sur du parchemin. Pas très participatifs. Ils semblaient même franchement désintéressés. Mais au moins, ils étaient disciplinés, c'était déjà cela. Bishop continua:

"Non? Et bien tout est dit, ce sont des briseurs de sorts, employés par Gringotts pour trouver des trésors.

Des années 1000 avant J.C jusqu'à l'an 0, il n'y eu pas trop de changements par rapport à l'Antiquité égyptienne, sorciers et moldus se côtoyaient sans aucun problème. Fait notable pour nous, Britanniques: en 382 avant J.C, Ollivander crée, sur la rue qu'on appellera par la suite le Chemin de Traverse, sa première boutique d'achat et vent de baguettes magiques.

Puis vint la naissance de Jésus Christ, le plus grand sorcier de son époque. Vous avez le droit d'avoir vos croyances, ou de ne croire en rien, mais les faits sont là: Jésus Christ a réellement existé. Était-il réellement fils de Dieu? Pour certains, oui. D'autres pensent au contraire qu'il avait abusé de certains champignons hallucinogènes. Enfin bref: il fut respecté, craint, créa une nouvelle religion. Et, à partir de ses dogmes et de l’interprétation que certains en ont fait, ma magie est devenu quelque chose de crainte, voire même de méprisée. On ne compte plus le nombre femmes lapidées, de personnes brûlées vives, car étant sois-disant sorcier. Car oui, tous ne l'étaient pas. La plupart de ceux qui ont péris n'étaient d'ailleurs que des moldus, les sorciers arrivant à s'échapper"

"Blanche... Qu'est-ce qu'on doit faire, à ton avis ? J'ai l'impression que ce n'est plus le même... Où donc est passé mon meilleur ami, celui qui me comprenait d'un regard ?..."

Blanche avait écouté le cours d'une oreille et Ayo de l'autre. La vie de Jésus Christ, elle s'en fichait éperdument. Mais la question posée par la brune lui serra le coeur, et elle esssaya de lui venir en aide :

" A mon avis y'a rien à faire, murmura doucement Blanche. " Désolée Ayo, mais je crois que ton meilleur ami est mort...c'est le véritable Alistair qui est apparu à présent...en tout cas c'est mon avis. Il va tout simplement falloir à apprendre à vivre sans lui. "

Blanche soupira et continua à écrire un peu avant de reposer sa plume. Au lieu de ce cours idiot, Mr Bishop ferait mieux de tenter d'expliquer pourquoi certaines personnes peuvent changer radicalement du jour au lendemain, sans raison...

Des années 1000 avant J.C jusqu'à l'an 0, il n'y eu pas trop de changements par rapport à l'Antiquité égyptienne, sorciers et moldus se côtoyaient sans aucun problème. Fait notable pour nous, Britanniques: en 382 avant J.C, Ollivander crée, sur la rue qu'on appellera par la suite le Chemin de Traverse, sa première boutique d'achat et vent de baguettes magiques.

Puis vint la naissance de Jésus Christ, le plus grand sorcier de son époque. Vous avez le droit d'avoir vos croyances, ou de ne croire en rien, mais les faits sont là: Jésus Christ a réellement existé. Était-il réellement fils de Dieu? Pour certains, oui. D'autres pensent au contraire qu'il avait abusé de certains champignons hallucinogènes. Enfin bref: il fut respecté, craint, créa une nouvelle religion. Et, à partir de ses dogmes et de l’interprétation que certains en ont fait, ma magie est devenu quelque chose de crainte, voire même de méprisée. On ne compte plus le nombre femmes lapidées, de personnes brûlées vives, car étant sois-disant sorcier. Car oui, tous ne l'étaient pas. La plupart de ceux qui ont péris n'étaient d'ailleurs que des moldus, les sorciers arrivant à s'échapper"

Alistair, totalement hermétique aux palabres de Blanche et de Ayo un peu plus loin, nota l'essentiel des paroles de Mr Bishop. Ce qu'il apprit au sujet de Jésus Christ ne le surprit pas plus que ça. Il imaginait bien ce personnage controversé se faire un pétard peinard devant ceux que l'on appelait ses " apôtres ". Cette pensée le fit même un peu sourire. Il finit d'écrire et rangea sa plume, jugeant qu'il en avait assez appris, et se contenta pour le reste du cours d'écouter poliment Mr Bishop.

Le Gryffondor commença alors à s'ennuyer quelque peu. Coude sur son pupitre, le menton posé au creux de la main, Alistair songea qu'il aimerait mieux faire quelque chose de concret plutôt que perdre son temps ici. Il ne comprenait pas pourquoi la Magie Noire n'était pas au programme scolaire...voilà un sujet qui l'intéresserait grandement ! Alistair songea qu'à Poudlard, il n'apprendrait pas tout ce qui lui ferait envie...sans doute devrait-il compléter son éducation ailleurs pendant les vacances d'été...

Le jeune garçon prenait note. Enfin, il essayait: car ce cours lui semblait bien soporifique. Taniel aurait aimé plus de pratique, et moins de blabla. Cependant, c'était la matière qui voulait cela...Posant sa plume, il posa ses coudes sur sa table, la mains sous son menton. Mais il n'avait pas calculé la distance avec le pot d'encre se trouvant à sa gauche et, donnant un coup de coude dedans, il le renversa sur son parchemin.

"Mince!"

Relevant vite son flacon pour ne pas faire trop de dégâts, il regarda avec dépit sa feuille désormais tachée, et ses notes illisibles. Or, il n'avait pas emporté d’autres rouleaux...Et Idril non plus. Se retournant vers Alistair, il lui chuchota, timide:

"Dis, t'aurais pas du parchemin à me prêter? J'ai...enfin tu as vu. Je t'en rendrai un après."

Alistair fut tiré de ses pensées par la voix de Taniel. Le jeune Poufsouffle avait renversé de l'encre sur ses rouleaux de parchemins à cause d'un geste malheureux causé par son inattention. Le Gryffondor fut alors soumis à un fâcheux dilemme : devait-il aider le blondinet alors qu'il avait quitté la bande ? En même temps, ce n'était pas à lui qu'il en voulait...

Alistair poussa un soupir agacé et s'empara de sa sacoche. Il prit un parchemin et le tendit à Taniel avec un regard sévère, l'air de dire : *Ne crois pas que tu pourras toujours me demander de te donner de quoi réparer tes bêtises !*

Presque effrayé, le blondinet prit le morceau de parchemin. Alistair, satisfait, savait que le message était passé.

M. Bishop avait vu le jeune Ancalimë renverser son ancre sur sa feuille. Ne disant rien, il se contenta de soupirer, alors que le Poufsouffle se retourna pour demander du parchemin à M. Cromwell. Ce dernier lui répondit avec une froideur impressionnante, pour quelqu'un qui avait été ami avec lui. Le vieil homme avait vaguement entendu Mrs D'Aragon et Mrs Waÿn parler du garçon, qui, selon elles, traversait une passe difficile, et avait coupé les ponts avec ses amis. Vu sa réaction, il ne semblait pas encore dans son assiette...Mais ce n'était pas ses oignions, à lui. Regardant le jeune Taniel remercier timidement Alistair, puis se retourner pour continuer sa prise de note, M. Bishop reprit son cours:

"Donc, petit à petit, des tensions apparurent entre moldu et sorciers. Peur, jalousie, pour les uns, orgueil et vantardise pour d'autres. Aux alentours des années 900, la date précise n'a pas été fixée, quatre sorciers décidèrent de créer une école de sorcellerie, mais qui serait introuvable pour les moldus. Ainsi, les sorciers décidèrent de vivre cachés. Ces quatre sorciers, vous vous en doutez, sont Rowena Serdaigle, Helga Poufsouffle, Salazar Serpentard et Godric Gryffondor. Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui. Vous pouvez y aller."

"Donc, petit à petit, des tensions apparurent entre moldu et sorciers. Peur, jalousie, pour les uns, orgueil et vantardise pour d'autres. Aux alentours des années 900, la date précise n'a pas été fixée, quatre sorciers décidèrent de créer une école de sorcellerie, mais qui serait introuvable pour les moldus. Ainsi, les sorciers décidèrent de vivre cachés. Ces quatre sorciers, vous vous en doutez, sont Rowena Serdaigle, Helga Poufsouffle, Salazar Serpentard et Godric Gryffondor. Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui. Vous pouvez y aller."

Mr Bishop acheva ainsi son cours, et Alistair n'attendit pas davantage pour mettre les voiles. Il ne pouvait plus supporter d'être trop longtemps dans la même salle de cours que ses anciens amis. Taniel l'avait profondément énervé par sa maladresse, qui l'avait " obligé " à le dépanner. Heureusement, s'il y avait bien quelque chose dont il ne manquait pas, c'était bien de parchemins. En effet, à tout moment, le Gryffondor pouvait avoir une question à poser à un enseignant, ou quelque chose à noter d'important, ou une idée pour une rédaction, etc. Il avait donc fait le plein en juillet dernier, lors de ses achats sur le Chemin de Traverse. Mais Taniel ne devait dès à présent plus compter sur lui pour l'aider. C'était déjà une fois de trop pour Alistair !
Le jeune garçon remonta s'isoler dans sa salle commune un moment. Loin des autres, il se sentait déjà mieux...

Le jeune garçon n'en revenait pas du regard qu'Alistair lui avait envoyé. Pas de doute, il ne voulait plus avoir à faire à son ancienne bande d'amis. Le jeune Poufsouffle ne put s’empêcher de ressentir un pincement au coeur. Idril, quant à elle, le regarda et lui lança un regard qui semblait dire: *Eh bien, tu t'attendais à quoi?*. A un peu plus de gentillesse. A de l’indifférence. A de la gêne. A tout, sauf à cette froideur. Rangeant ses affaires, il regarda le parchemin qu'il avait commencé de remplir. Du coup, il n'avait que la moitié des notes...Heureusement que sa soeur était la. Les deux jumeaux allèrent rejoindre Ayo et Blanche. A la vue des deux jeunes Serpentard, Idril se mit à sourire, et cela redonna un peu le moral à Taniel. Au moins, il avait encore les deux jeunes filles.

"Salut! Vu qu'on a un peu de temps libre, vous voulez faire quoi? Il fait pas trop moche, on pourrait se promener dans le parc!"

Blanche éprouva un vif soulagement dès que Mr Bishop eut prononcé la fin de son cours. Quand elle tourna la tête, elle s'aperçut que Alistair était déjà parti. La blondinette soupira en rangeant ses affaires, et fut vite prête à partir.
Au même moment, les jumeaux de Poufsouffle approchèrent des deux Serpentards, souriants.

"Salut! Vu qu'on a un peu de temps libre, vous voulez faire quoi? Il fait pas trop moche, on pourrait se promener dans le parc! lança Taniel, qui cherchait manifestement à réchauffer l'ambiance.

" Bonne idée ! " approuva Blanche. " Cela ne pourra nous faire que du bien, d'accord Ayo ? "