Décoration du hall [ouvert à tous]

Tandis que Mr Bishop s'occupait du couloir du premier étage, Claria décorait aux couleurs de Noël le hall d'entrée du château. Le matin, avec l'aide des elfes de maison, elle avait installé un gigantesque sapin près des escaliers, puis avait descendu de nombreuses caisses de décorations, qui s'étaient entassées dans les greniers du château. Il y avait de nombreuses vieilleries, mais certaines boules et guirlandes étaient encore superbe. Et avec un peu de rafistolage, elle en aurait bien assez pour le sapin, les murs et la grande salle.
Nous étions le dernier dimanche avant Noël, en début d'après-midi. La jeune directrice avait choisit cette date pour les décorations, afin que les élèves et professeurs puissent l'aider s'ils le désiraient. Elle avait toujours trouvé que Noël était une fête conviviale, et que la préparation qui avait lieu avant était tout aussi importante que le jour en question.

*Un Noël de plus, Léo...*pensa-t-elle, les yeux clos.

Puis, se reprenant, elle eut un faible sourire alors qu'elle faisait léviter une boule rouge en direction du sapin. Sans même s'en rendre compte, elle se mit à fredonner une vieille chanson française du siècle dernier, qui avait bercé les Noëls de son enfance.

"Jolis sapins de mes Noëls,
Mes nuits de neige à guetter le ciel..."

D'ailleurs, au dehors, la neige avait commencé de tomber.

Troisième année Messages : 739 Date d'inscription : 20/04/2012 Age : 46

Mrs d'Aragon avait décidé de convier tous les habitants du château, y compris les élèves s'ils ils étaient volontaires, à venir aider à placer les décorations de Noel dans la Grande Salle. Alistair s'était porté volontaire immédiatement, n'ayant pas de devoirs à faire cet après-midi là. En quittant la tour de Gryffondor, il avait eu l'impression de sentir arriver l'esprit de Noel au sein de Poudlard : les portraits et les fantômes chantonnaient des cantiques, Peeves les déformait en inventant des couplets particulièrement " fleuris " qui firent pouffer de rire le jeune garçon qui essayait de se hâter, en tout cas autant que les escaliers mouvants le lui permettaient...

Quand il arriva dans la Grande Salle, la directrice était seule, commençant à accrocher les ornements à l'aide de sa baguette. Alors qu'il s'approchait, il entendit que Mrs d'Aragon fredonnait d'un air absent, ce qui surprit le Gryffondor. Il vint à sa hauteur et prit quelques décorations, mais se figea en découvrant l'expression de la jeune femme. Spontanément, il demanda :

" Professeur ? Tout va bien ? Vous avez l'air... mélancolique... "

Enlil rentrait du parc avec son chien Camus quand il tomba sur le grand chantier des décorations de Noël dans le hall. Elèves et professeurs s'affairaient autours de guirlandes un peu poussiéreuse, qui devaient dater du temps du profeseur Dumbledore. L'ambiance était légère et joyeuse, des chants de Noël se répondaient d'un bout à l'autre du vaste hall, des rires emplissaient l'air.
Après avoir observé Mme la Directrice et un élève de Gryffondor en pleine conversation, étrangement calmes parmi les cris et les rires, Enlil avisa Lilium qui descendait des escaliers avec un carton de décorations. Il s'approcha d'elle et lui demanda :
-Dis, on a le droit de participer à la décoration du hall?
Sa camarade de maison le regarda avec un large sourire, et répondit :
-Bien sur!!! Tiens, prends ça, dit-elle en fourrant son carton dans les bras du garçon, occupe-toi du sapin!
Ravi, Enlil se dirigea vers un sapin situé le long du mur.
Il travaillait depuis vingt bonnes minutes, le sapin commençait à scintiller de mille feux. Mais soudain, alors qu'il essayait de démêler une guirlande dorée, il se prit les pieds dedans, et s'effondra... sur le sapin. Celui-ci tomba de son socle et s'affaissa sur le sol avec un grand bruit de boules s'entrechoquant. Plusieurs visages se tournèrent vers le pauvre garçon prit entre guirlandes et épines. Sans grande conviction, Enlil tenta une bien maigre et stupide défense :
-C'est pas moi...

Le premier élève à descendre la rejoindre fut Alistair. Elle ne remarqua pas, premièrement, son arrivée, et fut tirée de sa rêverie lorsque celui-ci lui posa une question. Elle le regarda, reprenant ses esprits, et essayant de se rappeler la question qu'il venait de lui poser.

"Oh! Rien de grave, pas de quoi s'inquiéter...Mais les fêtes de ce genre sont propices aux souvenirs...plus ou moins heureux."

La jeune femme accrocha trois boules supplémentaires. Nick Quasi-sans-tête, le fantôme de Gryffondor, apparu à leurs côtés. Il salua la directrice et l'élève de la maison avec grâce avant de complimenter le sapin, qui commençait progressivement à être bien garni en décoration. Claria repris doucement lorsque le spectre s'éloigna:

"J'espère de tout mon cœur, Mr Cromwell, que vous serez très, très vieux lorsque vous commencerez d'être hantés par les fantômes de votre passé..."

La jeune femme se sentait d'humeur bavarde, mais elle savait que les élèves n'étaient pas fait pour endosser le rôle de confident: en aucun cas les rôles devaient être inversés, surtout lorsqu'ils étaient aussi jeunes. La maladresse du nouvel arrivant de Poufsouffle permit à la jeune femme de changer de conversation avant que le jeune Alistair puisse poser la moindre question. L'affirmation de l’innocence d'Enlil sur la chute du sapin fit rire la jeune femme, qui remis sapin et guirlande à leurs place d'un coup de baguette.

"Rien de cassé?" demanda-t-elle au jeune homme tout en s'approchant de lui.

La décoration du château pour Noël! Lilium n'attendait que ça. Avec des amis, ils s'étaient donné rendez-vous pour la journée. Ils arrivèrent en avance -pour une fois- et se donnèrent des idées pour les sapins. Enfin, Mrs D'Aragon arriva, accompagnée de Mr Bishop, faisant léviter les cartons de décorations derrière eux. La directrice demanda à ce que Poudlard soit le plus beau possible pour la soirée de Noël et laissa les cartons poussiéreux aux élèves, afin qu'ils choisissent leurs décorations.

Lilium avait commencé par se rendre dans la salle commune avec certains Poufsouffle pour y mettre plus de gaieté. De nombreuses guirlandes furent accrochées et certains élèvent qui maîtrisaient le sort de lévitation -ce qui n'était pas encore le cas de Lilium- suspendirent des boules de Noël un peu partout dans les dortoirs. Ceci terminé, elle repartit dans le Grand Hall en quête de nouvelles décorations.

La matinée était déjà bien avancée et elle croisa son ami Enlil qui se baladait avec Camus. Il demanda timidement s'il pouvait aider, ce à quoi répondit Lilium par l'affirmative, en lui refourguant son carton de guirlandes lumineuse. Avec une espèce de lueur dans les yeux, il se dirigea vers un beau sapin. Un sourire aux lèvres, la petite fille le laissa là, affairée avec son propre conifère.

Complètement absorbée par sa tâche elle sursauta quand elle entendit un grand fracas derrière elle. Elle se retourna et vit le pin d'Enlil au sol, ses nombreuses décorations dispersées un peur partout dans la salle. Le blondinet avait essayé de se protéger avec un faible:

-C'est pas moi...

Ce qui eut le don de faire Lilium exploser de rire. Ce n'était pas méchant mais de nombreux autre la suivirent. Il semblait qu'il n'y avait que Mrs D'Aragon pour s'inquiéter pour lui. Finalement remise de ses émotions et honteuse de s'être moquée de son ami, elle se précipita vers lui et son sapin, que la directrice avait remis sur pied.

-Désolée d'avoir rigolé, mais c'était tellement drôle. "C'est pas moi" l'imita-t-elle en pouffant.

Voyant que cela le mettait plus mal à l'aise qu'autre chose, elle s'excusa de nouveau:

-Excuse-moi, je viens t'aider pour me faire pardonner.

Elle lui fit un clin d’œil et ramassa quelques boules au sol avant de lui demander où il fallait qu'elle les mette.

Le visage d'Enlil était rouge de confusion, aussi rouge que les boules qui ornaient son sapin, maintenant gisant piteusement au sol. Il ne s'était pas fait mal dans sa chute, sinon à son amour-propre. En tant que petit nouveau, il valait mieux pour lui faire profil bas et ne pas se faire remarquer. Eh bien, c'est réussi, se dit le pauvre garçon alors que des éclats de rire naissaient de parts et d'autres du hall. Heureusement Mrs. D'Aragon arriva rapidement pour le tirer de ce mauvais pas. D'un coup de baguette magique, elle libéra le Poufsouffle de l'étreinte du sapin. Il lui adressa un sourire confus en guise d'excuse, auquel la directrice répondit par un sourire empli de gentillesse. Cependant son regard semblaient distant, comme si le sujet qu'elle avait abordé avec le jeune Gryffondor était encore à son esprit. Après s'être assurée que le garçon n'avait rien, et après avoir remis l'arbre droit, elle le laissa aux bons soins de Lilium qui arrivait, et elle retourna à son sapin. Enlil avait été un peu vexé de voir son amie se moquer de lui, d'autant plus qu'elle était du genre à faire ce style de maladresse!

-Désolée d'avoir rigolé, mais c'était tellement drôle. "C'est pas moi"!!! ... Excuse-moi, je viens t'aider pour me faire pardonner."

Comment pouvait-il ne pas pardonner à ce rire éclatant et à ces yeux rieurs? Enlil sourit en retour, et s'affaira à nouveau autour des décorations, cette fois en faisant attention à l'endroit où il mettait les pieds.

Il jeta un regard circulaire sur le hall, pour constater à quel point le château resplendissait de son nouvel habit de Noël. Des banderoles multicolores montaient jusqu'au plafond, des guirlandes scintillantes s'enroulaient autours des rampes du grand escalier de marbre. Où qu'il pose ses yeux, les couleurs des quatre maisons se liaient et se mariaient dans une douce harmonie, embrasaient l'espace de nuances chatoyantes. Dans un coin, de la neige réelle tombaient sur la reproduction miniature d'un arbre de la forêt qui diffusait lui-même une chaude lumière. Un peu plus loin, un groupe d'élèves tentaient de réparer une boîte à musique qui chantait "Vive le Vent".

Partout les sourires éclairaient les visages. Même les fantômes paraissaient moins gris, et participaient à l'effusion générale en donnant des conseils à droite à gauche. Empli de tout ce bonheur comme seul Noël pouvait en donner, Enlil retourna auprès de Lilium en se disant que pour rien au monde il ne voudrait être ailleurs.

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