Joyeuses retrouvailles ! [Ouvert à tous le monde !]

Les vacances venaient à peine de débuter. Tous le monde avait quitté Poudlard pour rejoindre sa famille et se donner rendez-vous dans deux mois pour une nouvelle année pleine de rebondissements. Pour le moment ils avaoent bien mérité un peu de repos après ces long examens. Elva était confiante quant à ses résultats, mais elle ne préférait pas s'en vanter. Comme à son habitude, elle se montrait calme, tout de même un peu triste de quitter ses amis et le château, mais aussi heureuse de retrouver sa famille. De plus ses parents avaient prévu d'aller passer quelques semaines en Italie, la petite avait donc hâte de retrouver son pays natal. Cependant, avant que cela n'arrive, elle retrouva Edimbourg. La Serdaigle n'avait pas prévu grand chose durant ses vacances à par lire et passer du temps avec ses parents. Seulement, elle était à peine rentré chez elle que les hiboux apportant des lettres de ses amis affluaient déjà. Heureuse au possible, Elva s'était empressée de lire ce que lui avait écrit ses camarades pour leur répondre immédiatement. Apparemment tous le monde était heureux d'être en vacances, mais avait aussi hâte de se retrouver à Poudlard dans deux mois.

Plusieurs semaines s'étaient écoulées à présent et il ne restait qu'une moitié de vacances aux élèves avait de retourner à l'école de magie. Seulement tous le monde avait affreusement hâte de se revoir. En effet, le nombre d'élève à Poudlard étant assez réduit vu que l'école avait rouvert ses portes que depuis peu de temps, il était plus facile de connaître tous le monde. Aussi Elva comptait-elle de nombreux amis dans les élèves qu'elle avait pu croiser. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle avait autant d'amis et que ses derniers souhaitaient la voir. Ainsi, grâce à leur échanges pas hiboux et par téléphone pour ceux qui avaient au moins un parents moldu ou des parents assez familliariser avec cette technologie, les étudiants en magie réussirent à se trouver une date et un lieu de rendez-vous. Ce dernier n'avait pas été très compliqué à choisir. En effet, quel meilleur endroit que le Chemin de Traverse pour se retrouver entre sorcier ? La date fut plus compliqué à choisir, il fallait dire aussi que beaucoup étaient partis en vacances ou alors habitaient trop loin de Londres pour venir.

Cependant, il en fallait plus pour décourager Elva. Dès que la date fut fixée, la petite demanda à ses parents l'autorisation de se rendre à Londres pour aller passer une journée avec ses amis. Ses derniers hésitèrent un moment, mais comme pour appuyer les dires de la Serdaigle, au même moment arriva un hibou de Poudlard avec la liste des fournitures dont elle aurait besoins l'année prochaine. Ainsi, ses parents plièrent. Seulement ils ne pouvaient pas accompagner leur fille à cause de leur travail et donc restait hésitant quant au voyage. Elva leur prouva alors de toutes les manières possibles qu'elle serait capable d'y aller seule. Elle avait même planifié tous son voyage, prévu à quelle heure elle devait prendre le train à l'aller et au retour, où elle irait manger, les boutiques qu'elle devrait visiter pour obtenir ses fournitures. Elle avait même calculer combien cette petite escapade lui coûterait en tout en comptant les billets de train, les fournitures scolaire et tous le reste. Les parents de la Serdaigle savaient leur fille intelligente, mais ils étaient tout de même bluffés par toutes ces prises d'initiatives et aussi amusés de voir à quel point leur fille était déterminée.

Lorsque le jour tant attendu arriva, Elva était donc totalement prête. Elle avait pris un train de nuit qui lui garantissait une arrivée à Londres assez matinale. Aussi la petite ne perdit pas son temps, elle s'acheta un petit déjeuner et mangea sur la route vers le Chemin de Traverse. Une fois arrivée au Chaudron Baveur, tous les clients sembla la regarder bizarrement. Une femme s'approcha même de l'Italienne pour lui demander si elle s'était perdue et où était ses parents. Amusée, Elva répondit calmement que ses parents n'avaient pas pu l'accompagner à cause de leur travail et qu'elle allait sur le Chemin de Traverse acheter ses fournitures pour l'année prochaine et voir ses amis. Un peu stupéfaite par ce qu'elle venait d'entendre, la sorcière se contenta de hocher la tête et de laisser la petite passer. Ainsi Elva ne mit que quelques minutes à rejoindre le Chemin de Traverse. Si le rendez-vous avait été fixé un peu plus tard dans la matinée, l'italienne était très en avance. Elle se permit donc de commencer ses achats avant d'aller rejoindre la banque devant laquelle les amis s'étaient donnés rendez-vous.

Bien évidemment, la petite ne pu résiter à l'envie de commencer par la librairie. Elle acheta les livres nécéssaires à sa prochaine année à Poudlard, mais passa un bon moment dans la boutique à s'intéresser aux autres ouvrages. D'ailleurs lorsqu'elle en ressortit, Elva était bien heureuse que sa mère lui ait confier son petit sac ensorceller qui était bien plus grand à l'intérieur et rendait moins encombrant tout les livres de la petite. Cette dernière flâna encore un petit moment sur le Chemin de Traverse, acheta encore quelques fournitures avant de rejoindre Gringott's. Bien sûr, Elva n'avait aucun intérêt à rentrer dans la banque, ses parents lui avaient confié la somme nécéssaire à toutes ses dépenses avant son départ. Seulement Gringott's était le plus grand bâtiment du chemin de Traverse et aussi le seul devant lequel il y avait une grande place sur laquelle les amis pourraient se réunir facilement. Ne voyant personne de son école, l'Italienne se résolut donc à attendre que ses amis arrivent. Après tout, ils ne devraient plus tarder très longtemps.

Malade. Camus était malade. Voilà qui couronnait le tout. Après une année riche en émotions, en joies comme en chagrins, après les longs moments éprouvants que le jeune garçon avait subi, voici que son camarade toujours, son ami (peut-être le seul) s'était effondré. Le regard torve, les pattes raides, le souffle laborieux, le fidèle labrador gémissait de ne pouvoir plus suivre son maître partout où il allait.

Le peu de chance dans le malheur d'Enlil, était que Camus était tombé malade après ses examens de fin d'année. S'il en avait été autrement, peut-être n'aurait-il pas aussi bien réussi. Il s'était surpassé, réellement. Lui qui d'ordinaire atteignait difficilement le A, avec une crise en février vers les D ou P, il avait cette fois réussi à décroché deux E, en Potions et en Astronomie, et des A dans toutes les autres matières. Il passait donc facilement en seconde année, à la grande joie d'Abel.

Mais les réjouissances avaient été de courtes durée, avec la maladie du troisième membre de la famille Yaréar. C'est ainsi que, à peine une semaine après la fin des cours, ils étaient partis pour le Chemin de Traverse, pour confier Camus au soigneur de l'animalerie. Les deux cousins y avaient laissé le chien, le cœur lourd.

Heureusement, quelques semaines après, le labrador était sur pieds, enfin, sur pattes. Les Yaréar avaient loué, pour les grandes vacances, un appartement dans le centre de Londres, ville qu'ils n'avaient pas eu le temps de visiter. Ils passaient donc pas mal de temps sur la rue marchande des sorciers.

Un jour, vers le milieu des vacances, qu'ils étaient tous les trois assis sur les grandes marches marbrées de la banque Gringott's, profitant du soleil, Abel se leva d'un coup, et s'enfuit sans explication. Coutumier du fait, Enlil ne dit mot, et resta à sa place. Abel avait sûrement eu une grande idée géniale, ou avait oublié son chapeau quelque part, ou encore avait croisé un ami ou une jolie fille...

Bientôt, une voix connue parvint au jeune garçon. Il tourna la tête, et vit avec bonheur Elva. La Serdaigle attendait sur la place, elle semblait chercher quelqu'un des yeux. Bien qu'Enlil ne la connût pas beaucoup, il l'appréciait, cette élève brillante, discrète et gentille. Il n'oubliait pas qu'elle était une des premières lui avoir adressé la parole, le jour de son arrivée en cours d'année à Poudlard. Timide, il n'osa pas lui faire signe, et attendit.

Rose passait pour le moment les meilleures vacances de sa jeune vie. Sans aucun doute, la présence sous son toit de son ami Alistair y était pour beaucoup. La Serdaigle, habituellement si calme, était comme une pile électrique. Toute la journée, elle et le Gryffondor se poursuivaient dans les couloirs de l'immense demeure en riant, apportant le chaos et la joie, ne s'accordant qu'une simple pause de deux heures quotidiennes pour réviser. Pour Rose, il était bien plus important de s'amuser que de travailler, elle avait même du mal à se reconnaître tant elle se montrait turbulente et agitée, sans parler de ses parents qui ne reconnaissaient plus leur fille autrefois si sage et effacée. Alistair aussi appréciait de pouvoir prendre du bon temps, de se vider la tête, loin de tout souci scolaire.
Rose mentionnait avec grand plaisir et de nombreux détails ces bons moments dans les lettres qu'elle échangeait avec sa camarade Elva DiRenzo, une autre Serdaigle qu'elle aimait beaucoup. Autrement, la petite Italienne suggérait de son côté de se retrouver entre amis un jour sur le Chemin de Traverse pour faire leurs emplettes à plusieurs, idée très séduisante pour Rose et Alistair qui avaient répondu favorablement. Les deux amis attendirent donc ce fameux jour en continuant à semer un joyeux désordre dans le Manoir des Candle.
Le jour tant attendu arriva bien vite. Rose et Alistair prirent la Poudre de Cheminette pour se rendre au Chaudron Baveur, d'où ils gagnèrent le Chemin de Traverse pour sans attendre acheter leurs fournitures pour leur troisième année. Ce faisant, ils jetaient des regards dans la foule pour voir s'ils apercevaient Elva. Au fur et à mesure de leur progression, ils finirent par arriver devant Gringotts où attendait une petite silhouette aux cheveux noirs. Le coeur de Rose fit un bond dans sa poitrine et elle s'écria :

" ELVA !!!!!!!!!! "

La jeune fille aux longs cheveux bleus accourut, Alistair sur ses talons, et prit sa camarade dans ses bras, folle de bonheur.

" Tu m'as tellement manqué ! "

Les vacances se passaient calmement, chez les Ancalimë. Contrairement aux autres années, leurs camarades n'étaient pas venus passer quelques jours chez eux, si bien que la cabane qu'ils avaient construit l'an dernier semblait bien vide...Idril aimait y passer ses journées, à lire et à faire de la musique. Taniel, quant à lui, profitait des éclaircies pour peindre la nature qui entourait le cottage. Les deux jumeaux échangeaient néanmoins de nombreuses lettres avec leurs amis, même si celles de Blanches étaient moins fréquentes. Alistair passait l'été chez Rose, et Idril ne pouvait s'empêcher d'envier son amie. Mais, après tout, chacun son tour! Et Alistair devait être enchanté de visiter le manoir des Candle.
Dans une des ses lettres, le jeune homme annonça qu'Elva, jeune élève de Serdaigle plus jeunes d'un an, souhaitait organiser une petite journée au Chemin de Traverse, afin de pouvoir revoir ses amis avant la rentrée. L'idée était plus que bonne, les Ancalimë ayant très envie de changer d'air. Leurs parents n'eurent rien contre, au contraire: revoir leurs amis feraient du bien aux jumeaux qui, ils le savaient, s'ennuyaient. Et puis, leurs résultats scolaires avaient été plutôt bons: Taniel avait brillé en Botanique, où il avait eu un O, et avait obtenu des A dans les autres matières. Idril avait, elle, obtenu un E en Métamorphose et en Sortilèges, et des A dans les autres matières.
Le jour J, Mrs Ancalimë accompagna ses deux enfants jusqu'à Londres, où elle les déposa devant le Chaudron Baveur. Elle reviendrait les chercher au même endroit, en fin de journée. Les Portoloins réduisaient considérablement les distances entre deux lieux...
Le rendez-vous avait lieu devant la banque de Gringott's. Au loin, ils virent Elva, Enlil, Rose et Alistair, déjà assis. Sentant une boule de bonheur monteur dans leurs poitrines, les jumeaux accélérèrent le pas jusqu'aux marches, où ils enlacèrent Alistair et Rose, puis firent la bise à Elva. Elva et les jumeaux ne se connaissaient que peu, mais ils savaient que la jeune fille était appréciée de leur camarade de Serdaigle et Gryffondor. Et, il fallait l'avouer, elle avait l'air très sympathique. Enlil, lui, se tenait en retrait. Taniel lui fit un grand sourire et tendit sa main pour le saluer, avant de s'asseoir à côté de lui:

"Salut Enlil! Tu as passé de bonnes vacances?"

Idril, elle, resta tout près d'Alistair, écoutant en silence les deux Serdaigles papoter joyeusement. Soudain, ils virent la directrice, Mrs D'Aragon entrer dans la banque d'un pas décidé, le regard grave. C'était, au fond, plutôt normal de la voir dans un tel lieu, mais l'air qu'elle avait n'aurait pas dû se trouver sur le visage de la directrice d'un établissement, allant regarder les finances...

C'était la troisième fois que Zoé demandait à ses parents de l'emmener sur le Chemin de Traverse. Cette fois, les choses s'étaient décidées de façon extrêmement spontanée, une semaine plus tôt la demoiselle n'avait pas encore l'idée d'y retourner. Par contre, la veille Zoé avait demandé à venir, sans arriver à expliquer ses motivations. Mr et Mrs Dickinson avaient mollement protesté, arguant que ces choses ne se décidaient pas si peu de temps à l'avance. Au bord des larmes, Zoé avait supplié, disant qu'elle sentait nettement qu'elle DEVAIT être présente à Londres aujourd'hui. Avec toute la mauvaise volonté du monde, les parents de Zoé s'étaient levés de bonne heure pour faire le trajet en voiture et accompagner leur fille. Dans la voiture, l'ambiance était tendue, Mrs Dickinson fusillant Zoé du regard à travers le rétroviseur. Mais la jeune fille n'avait cure de la mauvaise humeur de ses géniteurs, c'était comme ça un point c'est tout !
A son arrivée devant le Chaudron Baveur, Zoé trouva que le Pub était bien calme. Elle salua Nijala et franchit l'ouverture donnant sur le Chemin de Traverse. Là il y avait foule, comme Zoé s'y attendait. Elle commença à faire du lèche-vitrine, tout en jetant des coups d'oeils réguliers parmi les badauds. Elle fureta, se faufila parmi ces derniers, puis finit par apercevoir un groupe d'enfants d'environ son âge. Zoé se mordit la lèvre, son coeur s'emballa, l'excitation de voir de futurs camarades d'école la transportait de joie. Mais elle n'irait pas vers eux. Elle se redressa de tout son orgueil et attendit : Zoé Dickinson ne venait jamais à personne, les autres venaient à Zoé Dickinson grâce à son charme, nuance !

Maman était à la traîne. Pourquoi était-elle incapable de se presser quand il s'agissait d'une urgence ? Hadrien était pourtant formel : c'était bien la chevelure de Zoé qu'il avait vu danser dans la rue moldue bondée, et le garçon était persuadé que l'endroit où elle avait disparue était le chaudron baveur.

Hadrien et Mme Rousseau avaient traîné dans Londres sans but apparent, cherchant un cadeau pour le père de la famille. Ils avaient vaguement retenu une option sur une montre, quoique cela ne soit pas original. Et puis l'Apparition de Zoé avait tout à fait réveillé le gros garçon : même s'ils avaient échangé pas mal de lettres, elle lui manquait quand même, et de plus la perspective d'un nouveau passage sur le chemin de traverse l'enchantait.

Ils entrèrent dans le pub sorcier, mais seul Hadrien en sortit : Maman étaient littéralement tombée dans les bras de Najila, qu'elle avait apprécié dès leur première rencontre. Les deux femmes s'étaient mises à parler avec animation et Hadrien avait compris qu'il devrait achever sa quête vers Zoé seul.

Il ne fut pas dur de la retrouver : elle se tenait au bout de la rue, devant la banque de Gringott's. Mais elle n'était pas seule : de nombreux enfants étaient ensemble, et vu leur bonne humeur ils se connaissaient déjà. De futurs camarades de classe, comprit Hadrien avec un coup au cœur. Ses angoisses d'être rejeté ou moqué, calmées depuis sa rencontre avec Zoé, revinrent avec la force d'un boomerang.

Paniqué il s'élança vers Zoé et l'enlaça comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. C'est alors qu'il remarqua le jeune garçon à côté d'elle, qui s'excusait pour avoir bousculé l'amie d'Hadrien. A côté de lui se tenait une jeune fille qui venait de présenter les autres enfants. Quand elle demanda son nom à Zoé, Hadrien sauta sur l'occasion :

"Elle s'appelle Zoé Dickinson, et je suis Hadrien Rousseau. Nous allons entrer à Poudlard en septembre prochain. Je suis enchanté de vous rencontrer ".

Le gros garçon avait pris son courage à deux mains pour dissimuler sa peur et paraître aussi assuré que Zoé. La présence de la jeune fille à ses côtés lui donnait de la force.

Zoé se relevait, une expression meurtrière sur son doux visage. Elle fixait intensément le jeune garçon qui avait osé la bousculer, les mâchoires crispées. Sentant qu'il avait commis une boulette, il s'excusa mais la colère continuait de flamboyer dans les prunelles de la fillette. Zoé resta muette, ne voulant pas gâcher cette belle journée par une dispute puérile. C'est alors que le groupe d'enfants que Zoé surveillait du coin de l'oeil approcha, mené par une autre fillette qui de toute évidence était de la famille du garçon qui avait commis le crime de bousculer Miss Dickinson. La gamine croisa le regard de Zoé et, surprise, lui demanda qui elle était. Mais Zoé n'eut pas le temps de répondre : une silhouette familière s'était élancée vers elle pour l'enlacer. Zoé reconnut immédiatement Hadrien, le garçon enrobé dont elle avait fait connaissance lors de sa précédente venue à Londres. Hadrien répondit à la fillette à la place de Zoé, la présentant ainsi que lui-même.

Satisfaite, Zoé retrouva le sourire et considéra la petite bande dans son ensemble, s'attardant ensuite sur les deux garçons qu'elle ne connaissait pas, le blond et le brun qui lui plaisaient assez. Elle leur adressa un clin d'oeil espiègle puis, ne voulant pas négliger Hadrien, passa le bras autour des épaules de ce dernier.

" Vous venez acheter vos fournitures, tous ? Hadrien et moi nous sommes déjà prêts pour la rentrée, mais si vous le souhaitez on peut se joindre à vous... "

Dans la voix de Zoé on pouvait clairement entendre l'assurance et la décontraction qui la caractérisaient. Elle voulait clairement en imposer un petit peu par rapport à ses futurs camarades, leur faire une bonne impression.

Le temps s'écoulait tranquillement mais sûrement. Elva ne tenait plus en place, elle avait vraiment hâte de revoir ses amis. Cependant elle tentait de ne pas laisser paraître son excitation, elle garde une expression calme et se montrait patiente. Mais la petite n'eut pas à attendre davantage. En effet, un grand homme blond vînt l'aborder. Reconnaissant son professeur d'Astronomie, l'Italienne lui adressa un grand sourire et échangea quelques avec lui. Elle lui expliquait comment elle était venue ici et Mr. Yaréar lui révéla qu'il était venus ici avec Enlil. Apercevant le jeune homme au loin, Elva lui lanca un sourire joyeux. Si elle ne le connaissait pas très bien, la Serdaigle avait été une des premières à accueillir ce petit nouveau arrivé en milieu d'année. Elle savait qu'il était assez timide, mais aussi que c'était un très bon ami de Lilium.

L'Italienne n'eut pas le temps de rejoindre le Poufsouffle ou de poursuivre sa conversation avec le professeur qu'une fusée bleu lui atterri dessus en criant son nom. Prenant sa camarade dans les bras en riant, Elva avait imédiatement reconnu Rose. En même temps elle était la seule personne au cheveux bleu qu'elle connaissait et aussi une des seule à lui sauter dessus ainsi lorsqu'elles se voyaient. Mettant fin à leur étreinte, Elva remarqua que Rose était talonnée par Alistair qui avait passé ses vacances chez la bleu. L'Italienne s'approcha donc du jeune homme pour le prendre lui aussi dans ses bras avant de lui rendre sa liberté et de répondre à cet élan de gentillesse :

- Rose ! Alistair ! Je suis tellement heureuse de vous voir ! A moi aussi vous m'avez manqué !

Jetant un coup d'oeil dans la direction de Enlil, Elva vit les jumeaux arrivés. Elle ne connaissait pas très bien ces derniers, mais savaient qu'ils avaient des amis en communs et qu'ils étaient tous deux très sympathique. Alistair alla d'ailleurs rejoindre le petit groupe de Poufsouffle pendant que les deux Serdaigle entraient dans une conversation assez animée dans laquelle elles racontaient leurs vacances. Apparemment Rose et Alistair s'amusaient comme des fou au Manoir Candle. Mais la conversation des filles ne dura pas trè longtemps. En effet une nouvelle tornade arrive, mais cette fois, elle était brune. Sautant sur Elva en criant son nom, l'Italienne serra Lilium contre elle en souriant. Tous le monde était donc arrivé ! Regardant de nouveaux en direction de l'autre groupe d'élèves, la Serdaigle remarqua que Wisteria s'était jointe à eux. En même temps, Elva doutait fortement que Lilium vienne ici sans sa grande-soeur. L'Italienne ne connaissait pas beaucoup Wisteria, elle était bien plus posée que sa petite-soeur, mais Elva savait qu'elle était toute aussi gentille et sympathique.

Une fois les retrouvailles faites tout les élèves se réunirent pour ne former qu'un seul groupe et partir à l'exploration du Chemin de Traverse. Mais avant ça, apparemment, il y avait encore quelques enfants que nous ne connaissions pas sur notre chemin. Lilium nous présenta alors leur petit-frère à elle et Wisteria : Adonis. Lui adressant un sourire polie, Elva hocha la tête pour le saluer lorsque la Pousouffle la nomma. Cependant le jeune homme n'étais pas seul. En effet, une jeune fille était à ses côtés et Lilium n'hésita pas à lui demander son nom. La nouvelle n'eut cepdant pas le temps de répondre qu'un petit garçon un peu enrobé s'accorcha à elle et répondit à sa place :

"Elle s'appelle Zoé Dickinson, et je suis Hadrien Rousseau. Nous allons entrer à Poudlard en septembre prochain. Je suis enchanté de vous rencontrer ".

Des futurs élèves de Poudlard ? Génial ! Elva était très heureuse de rencontrer ces futurs camarades avant même qu'ils soient au Château. Elle observa donc avec attention les trois nouveaux pour tenter de comprendre à qui elle avait à faire. Adonis étant le petit frère des soeurs Stevenson, on pouvait facilement imaginé que si il n'avait pas toute l'énergie de Lilium, il était quelqu'un de posé comme Wisteria. Après il était assez dur de juger... Hadrien semblait être quelqu'un de timide, il restait caché derrière Zoé, mais en même temps il semblait également sympathique. Zoé, quant à elle, semblait avoir bien plus d'énergie et même une certaine estime d'elle-même. En effet, elle se tenait droite et soutenait le regard de chaque de ces aînées sans en paraître gênée pour le moins du monde. Elle adressa même un petit clin d'oeil aux garçons. Décidément, l'année prochaine s'anonçait de nouveau pleine de rebondissement. Elva avait vraiment hâte de retourner à Poudlard.

" Vous venez acheter vos fournitures, tous ? Hadrien et moi nous sommes déjà prêts pour la rentrée, mais si vous le souhaitez on peut se joindre à vous... "

S'approchant de ces futurs camarades, Elva abordait son habituelle expression sereine avec un petit sourire qui trahissait sa joie d'être ici. Pourtant la petite ne se laissait pas aller à l'excitation. D'ailleurs elle ne savait pas si ces amis avaient déjà finit d'acheter leur fournitures. Mais à priorit, pour leur second comme pour leur troisième année, leur liste de fourniture était moins exhaustive que celle des première année. En effet, si les nouveau avaient besoins d'une baguette, d'un chaudron et de tout autre élément, ces derniers étaient réutilisable d'année en année. Ainsi tout le petit groupe "d'ancien élèves" n'avaient normalement besoin que de leur livres et de quelques ingrédients pour les cours de potions. Sauf si ils estimaient leur robes de sorcier trop abimées et en désirait de nouvelles.

- Ce sera un plaisir de faire cette sortie avec vous ! Cela nous permettra de faire plus ample connaissance et si vous avez des questions à propos de Poudlard, du Château, des Maisons ou des cours, nous seront ravis de vous répondre. Pour ma part, j'ai déjà acheter tous les livres dont j'ai besoins pour l'année prochaine, il me faut juste à présent quelques ingrédient pour les cours de potions. Mais ce n'est pas moi qui vais refuser une autre petite visite chez Fleury&Bott.

Le sourire de Elva s'aggrandit légèrement lorsqu'elle cita le nom de la librairie. Tous ces camarades qui la connaissaient bien, devaient se douter que l'Italienne se ferait même un plaisir de retourner dans cette boutique. D'ailleurs la jeune fille se demandait qu'elle impression le petit groupe d'amis donnait aux futurs élèves. Même si elle savait qu'il ne fallait pas juger attivemment, Elva espérait tout de même que les premières années avaient toujours aussi hâte de les rejoindre le mois prochain à Poudlard. La Serdaigle repris alors, toujorus avec son petit accent italien qui trahissait ses origines :

- Je propose que l'on finisse d'acheter rapidement nos fournitures, pour ceux d'entre nous qui en ont besoins pour qu'on puisse aller s'amuser chez les Weasley, Farces pour sorciers facétieux.

Il n'y avait aucun enfant sorcier qui n'aimait pas cette boutique. En effet, si elle avait été crée durant la célèbre période de Harry Potter par les jumeaux Fred et Georges Weasley, leur commerce continuait de prospérer depuis des années. Cette boutique était même à présent le plus grande firme de face et attrape d'Angleterre, elle avait même réussit à battre son plus grand concurrent : Zonko.

Pendant ce temps, un peu plus loin...

Un regard impérieux balayant la foule sur le Chemin de Traverse, Stefàn Grimson se tenait bien droit dans ses nouvelles chaussures en cuir ciré. Une main fermement accrochée à son cartable, l'autre lissant sa cravate bleue, le professeur attendait près d'une boutique de farces et attrapes dont il n'avait même pas prit la peine de lire le nom. Étrange endroit pour un rendez-vous.

Les badauds passaient devant lui, dans une humeur estivale qui le laissait de marbre. L'été, les vacances, le temps libre... La belle affaire ! Tout le monde n'est pas comme ce type là, en train de marcher et de sourire tout seul, avec un air benêt. Enfin, marcher, c'est beaucoup dire : le gars était limite en train de sautiller, et avait les yeux levés vers le ciel, si bien qu'il bousculait les passants. En soupirant de tant de ridicule, M. Grimson vit, médusé, l'homme en question  s'approcher vers lui et lui tendre une main surmontée d'un bandage.

« Vous êtes sûrement Stefàn Grimson ! » s'exclama le type avec une gaîté aussi inappropriée que son grand sourire.

« Abel Yaréar, professeur d'Astronomie à Poudlard. Mrs Claria D'Aragon doit bientôt arriver pour vous transmettre quelques infos. Bien entendu, au vu de votre CV et de votre expérience, vous n'aurez pas à passer d'entretien d'embauche à proprement parler. Disons qu'il s'agit juste de voir quelle tête vous avez avant de nous retrouver à la rentrée ! »

Pendant tout le discours de l'homme, l'esprit du Pr. Grimson tournait à plein régime : Abel Yaréar, nom hébraïque, attention à ne pas commettre d'impair sur la religion juive. Nom de la directrice prononcé avec un ton particulier : admiration, affection ? Possible relation entre eux ? Reconnaissance pour l'expérience, respect du métier, cet homme aime son boulot. Et de plus, respect pour un aîné, ça se voyait. Et enfin, touche d'humour. Bien, il n'y avait plus qu'à évaluer ses compétences de professeur.

« Enchanté, Professeur Yaréar. Attendons donc Mrs D'Aragon ».

Yaréar se lança alors dans un long discours inintéressant, pour meubler le silence dans l'attente. Avec un soupir imperceptible, le Pr Grimson se dit qu'il n'aurait pas beaucoup de mal à cerner l'homme qui lui avait donné rdv près d'un magasin de farces et attrapes...

Tout s'était passé un peu trop vite pour le pauvre Poufsouffle un peu nerveux. Soudain il avait vu débarquer tous ses camarades de Poudlard, qui fêtaient leurs retrouvailles à grand renfort de cris et d'animations, emplissant la rue de bonne humeur. Taniel vint le saluer, ce qui l'invita implicitement à se joindre au groupe. Enlil se leva avec Camus et s'approcha pour dire bonjour.

L'arrivée de trois inconnus accentua encore l'intérêt qu'Enlil trouvait à la rencontre. Il les regarda avec intérêt et gentillesse : Adonis se tenait bien droit à côté d'une Lilium surexcitée, et Hadrien et Zoé se tenaient l'un près de l'autre. Sans pouvoir expliquer pourquoi, le Poufsouffle se sentait pétrifié devant ces nouveaux visages : il les appréciait déjà, tout les trois, et se promit de faire tout pour les aider dans leur première année à Poudlard.

Quoique... Certains n'auraient peut-être pas besoin de son aide... Cette jeune fille par exemple, Zoé Dickinson, qui décocha un clin d’œil au pauvre garçon qui ne put s'empêcher de rougir. Son ami, un peu rond, avait tout de même un beau visage et des yeux bleu foncé qui retenaient l'attention.

La proposition d'Elva plut au garçon, quoiqu'il n'en dit rien. Il l'accompagnerait volontiers à Fleury & Bott. Il emboîta le pas au groupe qui se lança à l'assaut de la rue marchande. Le garçon avait aussi très envie d'aller voir le magasin Weasley : s'amuser dans la boutique sera sûrement un bon moyen de faire connaissance avec les nouvelles recrues.

Son silence cependant, qui ne le quittait pas depuis plusieurs mois déjà, sera un sérieux obstacle social. Avec un soupir devant l'impasse à laquelle il était acculé, Enlil marcha aux côtés de Taniel avant d'entrer dans la librairie, devant les yeux effarés des employés et des clients, surpris de la soudaine agitation due à l'entrée du groupe.

Zoé observa les autres d'un air satisfait, attendant que l'un d'eux leur dise quels étaient leurs plans. Ce fut une petite poupée aux cheveux noirs qui répondit. La fillette en question avait un fort accent tout à fait charmant qui enchanta Zoé pendant qu'elle l'écoutait. Intérieurement, Zoé approuva la petite quand elle suggéra de commencer par Fleury et Bott : elle n'était pas passionnée par les livres, commencer tout de suite par ça allait leur permettre de se concentrer ensuite sur des choses bien plus amusantes et passionnantes.

" Qu'attendons-nous alors ? Allons-y gaiement ! "

D'un pas vif, Zoé mena la troupe en direction de la librairie, faisant voleter sa longue robe sans s'en rendre compte, habituée à faire en toute occasion son petit numéro de charme. Elle poussa la porte de Fleury et Bott et remarqua que toutes les têtes se tournaient vers le groupe d'élèves tandis qu'il entrait dans la boutique. Zoé s'écarta pour permettre aux autres l'accès aux rayonnages, se plantant près de la porte. Elle avait déjà arpenté la librairie plusieurs fois, elle ne jugeait donc pas utile de farfouiller elle-même dans les étagères. Par contre, la fillette aux cheveux noirs ne s'en priva pas, tandis que les autres s'approchèrent du comptoir où les packs de livres de troisième année étaient disponibles.
L'attente ne fut pas aussi longue que Zoé le redoutait, et ils furent à nouveau dehors bien vite. Direction à présent l'Apothicaire, pour que la brunette à l'accent ensoleillé puisse refaire son stock d'ingrédients pour les potions.
Enfin vint le moment où toute la petite troupe se retrouva devant Weasley, Farces Pour Sorciers Facétieux. Des bruits de pétarades et des rires se faisaient entendre depuis la rue. Zoé poussa la porte de la boutique là aussi et fut aussitôt assaillie par un défilé de couleurs vives, celui qui caractérisait les rayons du magasin, et tourna la tête en tous sens pour essayer de tout voir mais c'était évidemment impossible. Avec une grimace, elle se massa le cou, et jeta un regard méprisant à un groupe de filles aglutinées devant le rayon des philtres d'amour, gloussant comme des poules. Zoé Dickinson, elle, n'avait pas besoin de ce genre d'artifices pour plaire ! Elle s'éloigna des glousseuses et se tourna vers son propre groupe :

" Vous voulez voir quoi ? "

Satisfait, Abel était parfaitement satisfait. Quelle journée radieuse ! Que de bonnes nouvelles ! De plus, revoir Mrs D'Aragon avait parachevé son bonheur. Elle était magnifique avec cette lumière chaude sur son teint pâle, ces reflets dans ses cheveux noirs, sa silhouette fine et élancée... Même si Abel avait essayé de dissimuler son regard, il n'aurait pas échappé à celui de Mr Grimson, lequel, au moment où il serrait la main de la directrice, achevait d'esquisser un portrait provisoire de la jeune femme.

***

Jeune, et pourtant vieille. Très mature, trop mature, par choix ou par nécessité ? Passé difficile, s'est réfugiée dans le travail. Ride entre les sourcils, signe de contrariété : contrariété professionnelle ou personnelle ? Pour elle ça doit revenir au même. Des problème dans les affaires de Poudlard ?Courage et responsabilité, mais lucidité aussi, elle sait déléguer à un adjoint. Voix posée, parole fluide, esprit clair et organisé. Ah, me voilà rassuré ! Au moins ils ne sont pas tous comme ce zigoto...

***

Le zigoto en question afficha soudain un sourire encore plus large – si c'est possible – en voyant le petit groupe de poudlardiens dans la boutique Weasley, auprès de laquelle les collègues conversaient. Il vit son cousin Enlil, précédé du chien Camus qui resta près d'Abel tandis que les enfants entraient dans la boutique. Le professeur sourit à ses élèves, heureux de voir que l'amitié dépassait le cadre scolaire.

-Ce sont mes futurs élèves, je suppose ? Dit Grimson en suivant le regard d'Abel. Ce dernier approuva, tandis que son futur collègue poursuivait.

-Je ne crois pas avoir de question, Mrs la Directrice ; vous avez été parfaitement Claire. En fait si, d'ordre un peu plus... terre-à-terre. Pour les logements, avons-nous encore un appartement près de notre bureau ? Je sais qu'à un moment on avait parlé de rassembler tous les logements de fonctions au troisième étage, dans le couloir nord-ouest...

HRP:

Mr Grimson avait vraiment l'air d'être quelqu'un d'assez froid. Ou, du moins, il semblait être se ceux qui souriaient peux. Il n'était pas la première personne ayant cette personnalité qu'elle rencontrait, elle même étant loin d'être une bout-en-train. Bishop apprécierait même sûrement ce nouveau professeur.
Les explications de la directrice avaient été claires, et le futur professeur d'histoire de la magie n'avait qu'une question, concernant les dortoirs.

"Oui, la question avait déjà été posé avant la fermeture de Poudlard...Pour le moment, chaque professeur a une chambre accolée à son bureau, qui lui même se trouve à côté de la salle de classe en question. Le côté positif de cette organisation est que les professeurs n'ont pas à se déplacer pour donner leurs cours, puis rejoindre leur logement. Il existe aussi une salle des professeurs au rez-de-chaussée, pour ceux qui souhaitent échanger avec leurs collègues. Regrouper les logements dans un seul couloir permettrait une séparation plus grande du temps de travail et du temps privé. Mais cela créerait une plus grande promiscuité entre les professeurs, chose qui ne serait peut-être pas acceptée par tous. Néanmoins, le sujet reste ouvert et l'organisation peut changer, si la majorité des professeurs est d'accord pour cela."

Comme Mr Grimson était à la fois nouveau, et ancien professeur à Poudlard, la jeune directrice voulait savoir son opinion sur le quotidien à Poudlard: verra-t-il du changement? En bien, ou en mal? Et puis, la plus importante: en tant que professeur d'Histoire de la Magie, avait-il connu Léonidas? Cependant, il était bien de trop tôt pour poser ces questions. Et elle ne voulait pas forcément le faire devant Mr Yaréar.

"Malgré vos origines, il me semble que vous avez vécu la majorité de votre vie en Angleterre. Je vous épargnerai donc la visite du Chemin de Traverse, que vous devez déjà connaître par coeur. Néanmoins, avant de nous dire au revoir, désirez-vous boire quelque chose au Chaudron Baveur?"

Son invitation s'adressait aux deux hommes, qu'elle regarda tour à tour. Elle n'avait qu'à moitié envie de s'éterniser dans ces rues aussi bondées, et ne disait jamais non à une bonne tasse de thé.

Zoé Dickinson était vraiment une jeune fille étonnante. Elle semblait extrêmement sûre d'elle, et consciente de ses attributs de future femme. Elle adressait des clins d’œils aux garçon de manière presque aguicheuse, et tout ceci perturbait un peu Idril, elle qui était toujours si réservée. La jeune Zoé se rendait-elle compte de la portée de ses gestes? En regardant son frère, elle eut l'impression que Taniel ne se posait absolument pas les mêmes questions qu'elle. Il affichait un éternel sourire satisfait. Mais peut-être était-il juste heureux de se retrouver de sortie avec ses amis...
Arrivés au magasin de farces et attrapes, les jeunes gens ne savaient où donner de la tête. Zoé demanda ce qu'ils souhaitaient voir, mais la jeune Poufsouffle était bien incapable de répondre. Bien que persuadée de ne rien acheter dans cette boutique, elle avait envie de visiter tous les rayons, afin de savoir ce qu'ils proposaient. Taniel, lui, répondit:

"Ils ont l'air d'avoir un bon rayon feu d'artifices, j'irai bien y faire un tour..."

Idril acquiesça, mais se plaça à côté d'Alistair. Vu qu'elle n'avait pas d'envie particulière, elle souhaitait autant rester avec son ami. Tandis qu'elle regardait de droite et de gauche, son regard s'arrêta vers la fenêtre donnant vers l’extérieur de la boutique. Mrs d'Aragon et Mr Yaréar étaient toujours en train de parler avec l'inconnu. Elle essaya d'engager la conversation avec le Gryffondor qui n'avait toujours pas dit un mot:

"Tu penses que c'est un futur professeur? Ou peut-être un membre du Ministère...Je me demande ce qu'ils peuvent se dire..."

Cependant, Idril n'était pas inquiète. Son professeur d'Astronomie avait un grand sourire aux lèvres. La conversation devait être tout à fait cordiale, voire amicale. L'inconnu, lui, ne semblait pas être un blagueur...

Plus le temps passait en sa compagnie, plus Alistair appréciait la jeune Zoé Dickinson. La jolie fillette brune débordait de confiance en elle, elle aimait manifestement beaucoup séduire. Le Gryffondor se demandait déjà dans quelle maison le Choixpeau allait l'envoyer à la rentrée. En tout cas une chose était certaine : si Zoé venait à être placée chez les Lions, plus jamais les soirées d'hiver ne seraient ennuyeuses avec une fille si énergique et rayonnante. Alistair jeta un coup d'oeil en biais à sa camarade Idril qui semblait complètement décontenancée par l'assurance dont la future première année faisait preuve. Il est vrai que Idril était infiniment plus pudique et réservée... que se passerait-il si Zoé venait à être envoyée à Poufsouffle ? Cette fois ce sont les soirées d'Idril qui n'auraient plus rien de tranquilles... Taniel lui n'avait pas du tout l'air mal à l'aise  au contraire, il donnait l'impression de bien aimer la fillette...
Quand la troupe fut entrée chez la boutique Weasley et que Zoé demanda à la cantonade quels rayons ils voulaient voir, Taniel proposa de commencer par le rayon pétards et feux d'artifice. Idril approuva et se rapprocha d'Alistair, les yeux tournés vers la fenêtre par laquelle on apercevait Mrs d'Aragon, Mr Yaréar, et un inconnu qui ne donnait pas l'impression d'être sociable ou affable. Alistair fronça les sourcils. Quand Idril lui demanda son avis sur l'inconnu, il répondit à voix basse :

" Un professeur je pense, sans doute celui d'Histoire de la Magie vu sa tête... j'en ai assez de tous ces profs sérieux, pourquoi ne peuvent-ils pas tous êtres comme Mr Yaréar ? "

Mais déjà Zoé prenait la direction du rayons feu d'artifices. Alistair suivit, imité par les autres. Là, il y avait toute la gamme des célèbres FeuxFous Fuseboum. Il y en avait pour tous les goûts et toutes les bourses, de la Flambée de Base à la Déflagration Deluxe... Alistair était admiratif, Fred et George Weasley avaient vraiment été des génies dans le commerce des farces et attrapes. La preuve, aujourd'hui plus personne ne connaissait la firme Zonko, enterrée par le succès sans précédent des jumeaux. Zoé souriait d'une oreille à l'autre.

" Tout simplement fabuleux tu ne trouves pas ? " demanda t-elle au Gryffondor en lui faisant un petit clin d'oeil charmeur.

" Mieux que cela même... " commenta le jeune garçon en rendant son sourire à la fillette.

Alistair replongea ensuite dans son mutisme, les rires et les pétarades autour de lui perdant de leur intensité jusqu'à disparaître. Il se sentait mélancolique et d'humeur bizarre, pour une raison bien compréhensible. Il ne l'avait pas dit à ses amis, mais hier Ste Mangouste lui avait écrit une courte lettre pour l'informer du décès ( pourtant attendu ) de son père Phlégyas il y a de cela moins d'une semaine. Le Gryffondor se souvenait encore de sa rencontre avec son Serpentard de père quelques mois auparavant, une entrevue qui s'était plutôt bien passée. Même s'il l'avait l'abandonné à sa naissance, Phlégyas était apparu si marqué par la dragoncelle que Alistair avait été incapable de lui montrer la moindre hostilité. Le vieux serpent et le lionceau avaient eu une plaisante conversation, certes un peu formelle mais pas dénuée de chaleur. Au moment de se séparer, père et fils s'étaient étreints doucement, leurs yeux embrumés, mais au moment de revenir à Poudlard avec Mrs d'Aragon, Alistair avait eu l'impression de s'être débarrassé de ses vieux démons pour de bon. Il avait alors compris que ce voyage et cette rencontre avait été une merveilleuse chose et pour cela, il gardait une immense gratitude envers sa directrice d'école qui s'était montrée d'un soutien infiniment précieux pour le garçon avec lequel elle ne partageait pourtant pas le moindre lien, pas de lien autre que celui de professeur et élève...

Toujours songeur, Alistair, les yeux dans le vague, ne vit pas apparaître près de lui une silhouette familière, aux longs cheveux luisants.

" Bonjour à tous ! J'espère que je ne vous dérange pas... "

Alistair sursauta, et il ne fut pas le seul.

" Blanche ? Mais je croyais que tu avais déjà fait tes courses ? " s'étonna le Gryffondor, ce qui ne l'empêcha pas d'enlacer sa camarade de Serpentard.

" C'est le cas, mais comme dans sa dernière lettre Idril m'a dit que vous vous retrouviez à Londres aujourd'hui, j'ai eu envie de passer vous voir... "

Etonné mais ravi, Alistair enlaça à nouveau la Vert et Argent. Bien que gardant une expression plutôt réservée, Blanche souriait à ses camarades. Il ne l'avait plus vue sourire depuis des mois...

Tout le monde ayant approuvé le programme de Elva, cette dernière ne se sentit pasparticulièrement fière. Elle était juste contente de pouvoir partager cette journée avec ses amis. Ainsi, après la librairie et l'apoticaire, le petit groupe arriva devant la boutique des Frères Weasley. En passant, ils croisèrent la directrice de l'école, Miss d'Aragon, le professeur Yaréar ainsi qu'un autre homme qui semblait assez stoïque. Elva l'observa un moment intriguée. Elle émit l'hypothèse qu'il soit le mari de Miss d'Aragon, mais il était peut-être un peu trop vieux pour elle et l'Italienne s'était toujours imaginer la directrice bien trop occupée par son travail pour envisager une relation. La solution que la Serdaigle trouvait le plus plausible c'était le fait qu'il soit un nouveau professeur.

Elva ne s'interogea cependant pas plus longtemps sur le sujet car elle entrai déjà dans la boutique de farce et attrape. C'était une vrai explosions de couleur et de bonheur qui se faisait devant elle. La seule musique des lieux était le rire de nombreux enfants qui s'interrogeaient sur le contenu d'un boite, qui s'extasiaient sur des feux d'artifices ou encore bavait devant de succuleuses friandises sans doute piégées. Si le groupe d'élève commença à se séparer pour mieux explorer la boutique, l'Italienne ne savait pas tro poù se diriger. Elle vit ses camarades de seconde année... enfin troisième année maintenant, se diriger vers les feux d'artifice. seulement le budget de Elva était assez réduit. Si elle avait bien prévu qu'elle passerait par cette boutique, au final, elle avait quelques livres en plus qui lui semblaient intéressant. Enfin... C'était un choix...

Restant un petit moment à l'entrée de la boutique, il faudrait bien qu'elle finisse par se décider ! Elva aperçut au loin Blanche rejoindre les Poudlariens qui étaient aux feux d'artifices. N'ayant pas particulièrement d'atomes crochu avec la Serpentarde, l'Italienne resta près de la famille Stevenson et plus paticulièrement de son amie Lilium. Elle finit par sourire aux élèves qui étaient encore là en leur annonçant :

- Pour ma part, je vais voir les friandises... Je pense que je vais en ramener quelques une à mes cousins et... Il nous en faut bien un peu pour l'année prochaine !

Finissant sa phrase avec un petit clin d'oeil malicieux, Elva se dirigea vers le rayon qu'elle convoitait. Elle ne fit pas attention à si un de ses amis l'avait suivit, mais elle espérait bien qu'elle ne resterait pas seule, après tout... Quel était l'intérêt de faire une sortie entre amis si c'était pour aller s'isoler ?

Blanche approchait de Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux d'une démarche souple et assurée. Son intuition lui disait que ses camarades étaient là, elle ne savait pas trop comment mais elle le savait. Avant de pousser la porte, elle remarqua Mrs d'Aragon et Mr Yaréar en grande discussion avec un troisième adulte qui était l'incarnation parfaite du plus parfait professionalisme. Blanche avait le sentiment qu'elle retrouverait l'inconnu assis non loin de Mrs d'Aragon le 1er septembre, lors du banquet de début d'année...
La Serpentard poussa la porte du magasin de farces et attrapes et fut aussitôt assaillie par un déferlement de rires et de bruits de pétard. Les affaires semblaient tourner ici. Partout où Blanche posait ses grands yeux, elle tombait sur des élèves surexcités en train de passer commande à grands cris. Cherchant des visages connus des yeux, elle les trouva en hauteur, du côté du rayon des feux d'artifices. Elle monta les rejoindre et signala sa présence d'une voix enjouée. Alistair, très surpris, la prit dans ses bras, et Idril vint lui faire la bise.

"Blanche, contente que tu sois venue. Tu passes de bonnes vacances?"

" Très bonnes merci, peut-être un peu trop calmes mais cela me change. J'imagine que tes parents sont soulagés que je ne passe pas l'été chez vous, aucun risque que je casse quelque chose ! "

Blanche faisait allusion à l'été précédent durant lequel elle avait tout fait pour mettre un peu d'animation chez les Ancalimë, avec succès, sans négliger de se rendre utile aussi de temps en temps. Cela semblait dix ans et pas un seul, tant il s'était passé de nombreuses choses depuis douze mois...
Une voix avec un fort accent se fit entendre. Blanche se retourna et aperçut la jeune Elva DiRenzo. Les deux filles ne s'entendaient pas tellement, leurs relations étaient inexistantes. La Serpentard se pinça les lèvres mais ne fit aucun commentaire quand la Serdaigle alla acheter des bonbons dans un coin de la boutique. Blanche remarqua ensuite une autre fillette brune, sans doute une future élève qui farfouillait dans le rayon des pétards. Elle se détourna de l'inconnue, réservant son jugement pour plus tard et préférant faire un gros câlin à Rose. La regardant elle, Alistair et les jumeaux, elle demanda à son tour :

" Et vous, comment se passent vos vacances ? Vous ne vous ennuyez pas ? "

Tout le monde aime le Quidditch, c'est un fait établi. Pour sa part, Enlil jouait au poste de Poursuiveur. Non pas qu'il l'ait choisi par vocation, mais plutôt après mure réflexion, quand le garçon s'était demandé comment profiter de son sport préféré sans être avalé par la foule de supporters, les cris, les bousculades, autant de choses qui le mettait dans un état de stress avancé. Solution : être sur le terrain plutôt que sur les gradins.

Pourquoi parler du Quidditch maintenant ? Parce que l'endroit où Enlil venait d'entrer lui était aussi angoissant qu'une tribune de coupe du monde. Partout des cris, des explosions, des éclairs, les produits jaillissaient des rayons comme pour attaquer les clients. Le garçon croyait mourir là où tous riaient aux éclats, son ventre se tordait de peur, non d'excitation; ses yeux n'étaient pas attirés par les couleurs et les paillettes, mais par les issues de secours.

Et il y avait tant de monde ! Au début Enlil se tenait près de Taniel, son camarade de Poufsouffle, si près que parfois il lui marchait sur les pieds. Puis quand son ami prit le chemin des feux d'artifices, Enlil se sentit juste incapable de le suivre dans l'antre des dragons ; il jeta alors son dévolu sur ce garçon gentil et empoté, Hadrien. Mais il était accompagné de cette terreur de Zoé Dickinson, qui traumatisait le POufsouffle au plus haut point. Tant d'énergie, d'imprévisibilité, de confiance, et en plus de ça Enlil la trouvait plutôt jolie... Prions pour qu'elle ne soit pas envoyée chez les Jaunes...

Bon, mission Adonis à présent. Le troisième Stevenson devrait être aussi fiable que ses sœurs, qui étaient assez proches d'Enlil. Raté, le Poufsouffle se retrouva face à un regard glacial qui ne semblait guère heureux de se retrouver avec un blondinet pendu à ses basques.

Alors qu'il en était à sa troisième prière dans laquelle il invoquait tous les dieux païens qu'il connaissait, pour faire que soudain Abel, là dehors, l’appellerait et le ferait sortir de cet enfer, Enlil vit Elva se diriger vers le rayon friandises. Bon, les bonbons sont quand même par nature moins agressifs que les feux d'artifices, donc voilà le jeune garçon qui emboîte le pas de la Serdaigle. Dans le même temps, quatrième prière pour espérer s'enfuir.

Pour la première fois de la journée, le Pr Grimson était satisfait. Pas au point de décrocher un sourire – faut pas abuser ! - mais assez pour accepter l'invitation de Mrs D'Aragon. L'autre (Grimson ne savait pas encore comment appelé ce grand gamin qui se prétendait son collègue) accepta aussi, et voilà les trois adultes qui fendent la foule. En partant, ils croisèrent le chemin d'une jeune élève aux cheveux blancs, que Mrs D'Aragon et Mr Yaréar saluèrent avec chaleur. Grimson la trouva étrange, étonnamment grave et distante pour son jeune âge.

Ils prirent place à la table la moins poussiéreuse du Chaudron Baveur ; Grimson commanda un café noir (sans sucre, bien sûr!), tandis que Yaréar demandait à la dénommée Najila un jus de potiron avec du sirop de tomate-eucalyptus, et un zeste de citron. La serveuse eut la délicatesse de ne pas faire de commentaire, Stefàn de même, bien qu'il trouvât ce mélange proprement affreux et scandaleux, d'un irrespect total pour le pauvre cucurbitacée.

Le professeur pensait encore aux paroles de la jeune directrice, qu'il trouvait fort sages. Il ne pouvait que se féliciter de garder un peu d'intimité, et de pouvoir jouir de calme et de repos le soir. Dans son école française, il vivait près du maître des potions, qui ponctuait ses nuits - sûrement trop reposantes à son goût – d'explosions en tout genre et d'une délicate odeur de fond de chaudron grillé. Il n'a pas fallu longtemps pour se rendre compte que l'homme ne respectait pas la convention Weasley sur les FCIPM (Fonds de Chaudrons Illicites et Potentiellement Menaçants).

L'esprit de Grimson fut ramené à la réalité présente (non pas qu'il s'en fût vraiment éloigné) quand la directrice prit la parole, pour s'adresser à son collègue astronome.

Hadrien Rousseau restait scotché à Zoé, mais gardait les yeux grands ouverts, avide de tout ce qui se passait autour de lui. Son amie et lui n'avait pas fait ce magasin lors de leur première venue, à présent voilà le retard rattrapé. Et tous les élèves de Poudlard avaient l'air très sympa, pour la première fois on lui témoignait de l'amitié sans s'arrêter à son apparence physique.

Un garçon blond s'approcha de lui, et il plût aussitôt à Hadrien. Assez grand, fin, les yeux bleus-gris étonnants dans lesquels on lisait une certaine tristesse. Étrangement, le garçon ne décrocha pas un mot, ne se présenta même pas. Hadrien lui souria, mais l'autre jeta un regard à Zoé avant de partir pour suivre Elva, qu'Hadrien appréciait déjà aussi. Intrigué, le gros garçon demanda au groupe principal, qui semblait ami de longue date :

-Qui est ce garçon blond ? C'est quoi son nom ?

A part lui, Hadrien commençait à situer un peu tout le monde, c'était l'essentiel ! Ainsi il serait moins perdu à Poudlard. Il suivait le groupe dans les rayons, mais à un moment, ce qui devait arriver arriva : le rayon devint trop étroit pour lui, et il bouscula une étagère qui s'écroula avec fracas. Rouge de confusion, il essaya de se cacher derrière Zoé qui riait à gorge déployée. Entreprise perdue d'avance, bien sûr... Parfois Hadrien se détestait.