Prière à un ami [TERMINE]

Blanche s'était éclipsée discrètement à la Volière. Elle tenait en main une lettre qu'elle avait rédigée seule dans un coin, avec peine, car ses yeux humides lui avaient brouillé la vue. La situation actuelle était vraiment pénible. Depuis plusieurs jours, elle se réveillait la nuit pour entendre gémir Ayo, qui appelait Alistair. La brune se faisait à l'évidence beaucoup de souci pour son ami de Gryffondor. Mais ce dernier ne semblait plus les connaître. Il s'était renfermé sur lui-même du jour au lendemain, sans explication, désertant la petite bande d'amis qu'il formait avec eux depuis le premier jour. Même les jumeaux de Poufsouffle, Idril et Taniel, ne comprenaient pas comment Alistair avait pu si vite changer...

Alors Blanche avait décidée de tenter une dernière conciliation avec cette lettre. Si cela ne fonctionnait pas, il y avait de grandes chances pour que Alistair disparaisse de leurs vies pour de bon. Arrivée à la Volière, elle chercha un hibou tout en relisant une ultime fois sa missive.



Cher Alistair,

Je me décide à t'écrire parce que je pense que c'est la meilleure solution pour te parler sans que tu ne nous envoies sur les roses. Ayo, les jumeaux et moi nous inquiétons à ton sujet. Tu as quitté notre bande d'amis du jour au lendemain sans rien nous dire, nous laissant dans l'incompréhension la plus totale. Ayo a mal au coeur depuis, et même Idril et Taniel ne sont plus aussi joyeux qu'avant. Tu nous manques, Alistair...serait-ce trop te demander de me répondre et de m'expliquer ce que nous avons fait, ou bien ce que nous n'avons pas fait ? Je ne veux surtout pas t'obliger à revenir, mais nous aimerions au moins comprendre ce qui s'est passé...
Cependant, si tu décides de couper définitivement les ponts, nous respecterons ta décision, et le temps se chargera de cicatriser nos blessures.

En espérant vivement ta réponse, ton amie ( enfin je l'espère ) dévouée, Blanche.


Les joues ruisselantes de larmes, la fillette noua son parchemin à la patte de la chouette qu'elle avait choisie, et la regarda s'envoler par l'ouverture...